Boîte de vitesses mécanique : les erreurs à éviter

Contrairement au marché nord-américain où les transmissions automatiques représentent depuis toujours l’immense majorité des ventes, dans notre bonne vieille Europe, et en particulier dans les pays latins, les boîtes manuelles prédominent. Même si cette tendance a depuis quelques années tendance à s’inverser.

En effet, que ce soit sur les grosses motorisations diesel, sur les super sportives (boîtes robotisées à double embrayage), et surtout sur la quasi-totalité des modèles hybrides et électriques, les transmissions automatiques, de tous types, gagnent progressivement du terrain. Et surtout, les conditions de circulation (vitesses moyennes fortement réduites, embouteillages, démocratisation des aides à la conduite, etc.), font que ce type de transmission a le vent en poupe. D’autant plus que la technologie a beaucoup progressé sur ces boîtes automatiques, que ce soit les transmissions automatiques classiques, à convertisseur, les boîte à variation continue ou surtout les boîtes robotisées à double embrayage, devenues plus efficientes que leurs homologues mécaniques.

Il n’empêche, bon nombre d’automobilistes, souvent les plus anciens, continuent de préférer les boîtes manuelles. Reste à bien les utiliser !

Si une boîte manuelle est théoriquement très fiable, sa mauvaise utilisation peut entraîner une usure prématurée de certains de ses organes comme l’embrayage, la butée, la fourchette ou les pignons.

Voici les principales erreurs à éviter au volant d’un modèle à boîte manuelle.

N’engagez pas une vitesse avant d’avoir débrayé à fond

Certains modèles ont un embrayage un peu dur ou doté d’une course très longue, d’autres peuvent avoir un embrayage un peu fatigué. Résultat, leur conducteur a parfois tendance à ne pas enfoncer la pédale à fond ce qui revient à ne débrayer que partiellement. Le risque est alors important d’endommager les synchros de boîte.

Évitez de relâcher la pédale d’embrayage trop brusquement

Relâchez la pédale en douceur, au risque d’user prématurément le disque et la butée d’embrayage. Cela évitera en outre un à-coup désagréable et autorisera une conduite plus fluide.

Ne gardez pas votre pied sur l’embrayage, vitesse enclenchée, à l’arrêt 

Quand vous patientez au feu rouge ou dans les embouteillages, évitez de rester débrayé, au risque d’endommager la butée ou la fourchette d’embrayage. Passez le point mort et relâchez l’embrayage !

Ne gardez pas le pied sur la pédale d’embrayage en roulant

Nombreux sont les conducteurs à conserver le pied sur la pédale d’embrayage en roulant. Cela risque, là encore, d’user prématurément le disque embrayage. Posez votre pied gauche sur le plancher ou le repose-pied, ce qui vous apportera en outre une position plus sécurisante et plus relaxante.

Ne démarrez pas sur le deuxième rapport

Dans les embouteillages il peut parfois être tentant de redémarrer en deuxième afin d’éviter d’avoir à repasser la première ! A moins de ne pas être totalement à l’arrêt et d’avoir encore un peu d’élan, il convient de toujours redémarrer en première. En deuxième, votre embrayage aura plus d’efforts à fournir en raison d’une démultiplication plus importante. Il s’usera d’autant plus vite. Il n’y a que sur une chaussée enneigée ou verglacée que cette manoeuvre est recommandée afin d’offrir plus de progressivité et moins patiner !

Ne gardez pas la main sur le levier de vitesses

Comme le fait de garder le pied sur la pédale d’embrayage, laisser sa main sur le levier de vitesses est une mauvaise habitude que certains conducteurs ont prise. Le simple fait d’exercer une pression, aussi faible soit-elle, sur le levier risque en effet d’entraîner l’usure de certains organes de la boîte de vitesses, comme les fourchettes ou le col rotatif de la boîte. Sachant que vous devez le plus souvent possible conserver vos deux mains sur le volant – à 10h10 ou 9h15 – afin de pouvoir, en permanence, conserver le contrôle de votre voiture !

Ne négligez pas la vidange de votre boîte de vitesses

Comme le moteur, votre boîte de vitesses est lubrifiée par de l’huile. En vieillissant, cette huile perd de ses propriétés et n’offre plus la même lubrification des différents pignons. Comme pour le moteur, il convient donc de procéder à sa vidange. Reportez-vous aux préconisations du constructeur, qui figurent dans le manuel d’utilisation.

Si certains préconisent une vidange tous les 50 000 km ou 2 ans, on peut raisonnablement tabler, sur une boîte manuelle, pour une première vidange aux alentours de 100 000 km, puis ensuite tous les 5 ans.

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