F1 2023 : les écuries et les pilotes de la saison

Publié par Romain le 04/03/2023
F1 2023 : les écuries et les pilotes de la saison

La Formule 1 est de retour pour une nouvelle saison ce week-end à l’occasion du Grand Prix de Bahreïn, sur le circuit de Sakhir. Le Mag fait le point sur les pilotes et les équipes engagées et leurs chances de briller.

La saison 2023 de Formule 1 débute ce dimanche. Voici les forces en présence en F1 cette année.

Red Bull

  • Châssis : RB19
  • Moteur : Honda/RedBull H001
  • 1 – Max Verstappen (Pays-Bas)
  • 11 – Sergio Pérez (Mexique)

Couronné champion du monde de bonne heure l’an dernier, Max Verstappen est le grandissime favori pour cette nouvelle campagne, combinant une agressivité parfaitement maîtrisée en course, un talent redoutable sur le mouillé et une grande maîtrise stratégique en toutes circonstances. Malgré deux victoires en ville l’an dernier – à Monaco et Singapour – Sergio Pérez doit mettre à profit sa science de la gestion pneumatique et progresser en qualifications pour se rapprocher du (très) haut niveau de son équipier. Les chronos relevés lors de la semaine d’essais à Bahreïn pointent vers une efficacité encore accrue des monoplaces autrichiennes.

Ferrari

  • Châssis : SF-23
  • Moteur : Ferrari 066/10
  • 16 – Charles Leclerc (Monaco)
  • 55 – Carlos Sainz Jr. (Espagne)

Si les pilotes demeurent les mêmes, il y a eu du changement à Maranello cet hiver. Le Français Frédéric Vasseur a remplacé Mattia Binotto à la tête de la Scuderia. Il doit redonner confiance à une équipe capable de réaliser une excellente monoplace l’an dernier, mais aussi de multiplier les erreurs stratégiques inacceptables au moment de viser les couronnes mondiales. Charles Leclerc a prouvé l’an dernier avoir un niveau suffisant pour rivaliser avec Verstappen, notamment en début de saison. Même s’il a remporté son premier Grand Prix de F1 à Silverstone, Carlos Sainz a davantage déçu par son irrégularité aux avant-postes.

Mercedes-AMG

  • Châssis : W14
  • Moteur : Mercedes-AMG M14
  • 44 – Lewis Hamilton (Royaume-Uni)
  • 63 – George Russell (Royaume-Uni)

Mercedes poursuit ses recherches aérodynamiques autour du concept « zéro pontons » sur sa nouvelle W14. Se montrera-t-elle plus efficace que la monoplace de l’an dernier, très susceptible aux changements de conditions ? Les hommes et femmes de l’équipe de Toto Wolff l’espère sans doute. A commencer par le septuple champion du monde Lewis Hamilton. A 37 ans, il est encore capable du meilleur. Son équipier George Russell a réalisé une saison quasi-parfaite l’an dernier (un seul abandon en 2022), remportant son premier Grand Prix à Interlagos. Mais le temps où Mercedes écrasait la F1 semble désormais bien loin.

Alpine

  • Châssis : A523
  • Moteur : Renault E-Tech RE23
  • 10 – Pierre Gasly (France)
  • 31 – Esteban Ocon (France)

L’écurie tricolore espère réaliser un nouveau pas en avant cette année (155 points en 2021, 173 l’an dernier). Mais les hommes et femmes menées par Otmar Szafnauer ne pourront plus compter sur l’éternelle grinta de Fernando Alonso ni sur le talent annoncé d’Oscar Piastri, partis sous d’autres cieux. Sorti du « système » Red Bull faute de place aux côtés de Max Verstappen, Pierre Gasly rejoint un autre normand, Esteban Ocon. Rivaux depuis leur plus jeune âge, les deux pilotes vont devoir travailler ensemble pour rapprocher Alpine et Renault du « big three ».

McLaren

  • Châssis : MCL60
  • Moteur : Mercedes-AMG M14
  • 4 – Lando Norris (Royaume-Uni)
  • 81 – Oscar Piastri (Australie)

Les clignotants sont à l’orange chez McLaren en F1. Les premiers essais d’avant saison ont dévoilé les lacunes d’une monoplace déjà jugée « difficile » par les observateurs en bord de piste. Après quatre saisons au plus haut niveau, le souriant Lando Norris doit désormais jouer le rôle de leader technique. Le sens de l’adaptation du jeune et prometteur Oscar Piastri (champion de F4 en 2019, de F3 en 2020 et de F2 en 2021) sera mis à l’épreuve. Son compatriote Daniel Ricciardo n’a jamais réussi à trouver le « mode d’emploi » en deux saisons dans l’écurie.

Alfa Romeo Sauber

  • Châssis : C43
  • Moteur : Ferrari 066/10
  • 24 – Zhou Guanyu (Chine)
  • 77 – Valtteri Bottas (Finlande)

Pour sa dernière saison sous le pavillon d’Alfa Romeo (elle représentera Audi en 2026), l’équipe Sauber espère avoir produit une monoplace plus à l’aise dans les courbes rapides. Valtteri Bottas, désormais libéré de la pression de Mercedes et plus tranchant en combat rapproché, devrait poursuivre dans son rôle de capitaine de route. Après une première saison sans gros couac, le Chinois Zhou Guanyu doit hausser son niveau de performances le samedi pour prouver qu’il est un peu plus qu’un honnête pilote de milieu de grille.

Aston Martin

  • Châssis : AMR23
  • Moteur : Mercedes-AMG M14
  • 14 – Fernando Alonso (Espagne)
  • 18 – Lance Stroll (Canada)

Si l’on se fie aux chronos des essais d’avant-saison, l’AMR-23 pourrait signer le grand bond en avant espéré par l’homme d’affaires canadien Lawrence Stroll. Ce dernier dépense sans compter pour faire avancer la marque britannique, revenue en Formule 1 début 2021. Naturellement, le fils du patron, Lance Stroll, demeure l’un des deux pilotes, même s’il n’a marqué que la moitié des points de son équipier Sebastian Vettel l’an dernier. Son hiver a été marqué par une chute à vélo, provoquant presque son forfait à Sakhir. La principale nouveauté chez les Verts est le recrutement de Fernando Alonso, 41 ans. Toujours aussi impressionnant le dimanche, le double champion du monde (2005 et 2006) croit dur comme fer au potentiel d’une équipe en pleine croissance.

Haas

  • Châssis : VF-23
  • Moteur : Ferrari 066/10
  • 20 – Kevin Magnussen (Danemark)
  • 27 – Nico Hülkenberg (Allemagne)

L’arrivée d’un gros sponsor (Moneygram) devrait aider l’écurie américaine à moins subir son habituelle chute de performance en cours de saison, lorsque la faiblesse du budget de développement se fait sentir. Toujours rugueux et désormais auteur d’une pole position opportuniste, Kevin Magnussen sera toujours un adversaire coriace dans le combat de milieu de peloton. L’impulsif patron, Günther Steiner, a préféré engager Nico Hülkenberg plutôt que maintenir un Mick Schumacher aux progrès trop lents. Après plus de 180 Grand Prix disputés, son bagage technique et sa pointe de vitesse devraient l’aider à viser un podium en cas de course inhabituelle. A 35 ans, l’Allemand n’a jamais encore figuré dans un top 3 à l’arrivée.

AlphaTauri

  • Châssis : AT04
  • Moteur : Honda/RedBull H001
  • 21 – Nyck de Vries (Pays-Bas)
  • 22 – Yuki Tsunoda (Japon)

Avec 35 points marqués en 2022 contre 142 l’année précédente, la deuxième équipe Red Bull sort d’une saison cauchemardesque. La rétive monoplace assemblée à Faenza (Italie) a donné bien des maux de tête à l’inconstant Yuki Tsunoda. Pour sa troisième saison en Formule 1, le tokyoïte doit faire (beaucoup) mieux. Champion de Formule 2 en 2019 et de Formule E en 2021, Nyck de Vries a enfin trouvé un emploi à plein temps dans la discipline reine après un intérim réussi chez Williams en septembre dernier (9e place pour son premier Grand Prix). Une titularisation qui pose question : le vivier de jeunes pilotes Red Bull semble provisoirement asséché, remettant en cause l’intérêt de cette écurie-école pour le fabricant de boissons en F1. Les rumeurs de relocalisation ou de vente sont tenaces.

Williams

  • Châssis : FW45
  • Moteur : Mercedes-AMG M14
  • 2 – Logan Sargeant (Etats-Unis)
  • 23 – Alexander Albon (Royaume-Uni)

Il y a du changement chez Williams. James Vowles, ex-stratège de l’équipe Mercedes, est désormais à la tête de la vénérable écurie britannique de F1. Ces cinq dernières saisons, l’équipe aux neuf titres mondiaux a été classée quatre fois à la 10e et dernière place. Abandonner cette lanterne rouge serait une belle satisfaction. Mais la tâche s’annonce tout de même pas si facile pour les deux pilotes. L’ancien Red Bull-iste Alex Albon a parfaitement relancé sa carrière l’an dernier en prenant facilement le dessus sur Nicholas Latifi malgré un faible bilan comptable (4 points). Il doit désormais devenir le point d’appui technique et psychologique de l’équipe. A peine sorti d’une unique saison convaincante en Formule 2 (4e du championnat), le jeune Floridien Logan Sargeant (22 ans) fera son apprentissage loin derrière les cadors.

Photo : Max Verstappen lors des essais d’avant-saison de F1 / Crédit : Red Bull Content Pool

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