Essai Dacia Jogger hybride : le break malin

Publié par André le 22/03/2023

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Non content d’être le break 7-places le plus abordable du marché, le récent Dacia Jogger se décline désormais en version hybride 140 ch. Essai.

Apparu il y a tout juste un an, ce remplaçant du Dacia Lodgy, et descendant de l’ancien break Logan MCV, s’est vite imposé comme l’un des meilleurs modèles de la catégorie. A la croisée des chemins entre break, ludospace et crossover, ce Jogger demeure le 7-places le moins cher du marché avec un tarif de base s’établissant à moins de 17 000 €. A la différence de ses prédécesseurs, par vraiment sexy esthétiquement, il bénéficie d’une robe qui bien que très cubique n’en possède pas moins une certaine élégance. Face avant au nouveau logo raffiné, soulignée d’une belle signature lumineuse en forme de Y, profil robuste et feux arrière façon… Volvo ! Loin de faire bas de gamme, ses nombreux appendices en plastique ajoutent à son charme tout en renforçant son allure de break baroudeur.

Avec ses 4,55 m de long et sa ligne charpentée, difficile de deviner qu’il partage sa base technique avec sa petite soeur la Sandero ! Aux côtés des deux petites motorisations 3-cylindres 1.0 litre, 110 ch essence et 100 ch bi-carburation essence-GPL, il se décline désormais dans une version hybride forte de 140 ch qui représente désormais le haut de gamme. Et n’est donc plus aussi bon marché que ça…

A bord du Dacia Jogger hybride

Outre une présentation plutôt flatteuse avec une planche de bord bien dessinée et des matériaux assez valorisants (garnissage en tissu sur la planche, touches de chrome et volant simili…), ce Jogger jouit toujours d’une ergonomie fort correcte. La position de conduite dominante sans excès, avec volant ajustable en hauteur et profondeur, se révèle agréable et offre une bonne visibilité. La banquette arrière 40/60 dispose quant à elle de trois places de largeurs quasi identiques avec un tunnel de servitude dont la petite taille ne le rend pas gênant tandis que l’espace aux jambes se révèle suffisant et la garde au toit très généreuse. Sur la version 7-places, le troisième rang est presque royal ! Que ce soit en termes de confort ou d’espace, ce rang 3 est sans aucun doute l’un des plus accueillants du genre. Il est presque plus difficile d’y accéder que d’y voyager ! Dommage que seule la série limitée Extrême ait droit au custodes entrebâillables. C’est bien là le seul bémol.

Au volant du Dacia Jogger hybride

Sous le capot de cette nouvelle version on retrouve la chaîne cinématique hybride des Clio, Captur et Arkana. Elle associe un moteur 4-cylindres 1.6 litre essence atmosphérique d’origine Nissan à une machine électrique. Cette dernière se trouve en prise avec l’essieu avant par l’intermédiaire de deux pignons, un premier oeuvrant entre 0 et 70 km/h, le second au-delà. Le bloc atmosphérique dispose d’une boîte de vitesses 4 rapports à crabots, comme en compétition. Un alterno-démarreur se chargeant de synchroniser boîte et moteur sans recourir à un quelconque embrayage, au bénéfice du rendement. La machine électrique assurant seule le décollage, au profit de l’agrément de conduite. Il est alors possible d’évoluer jusqu’à 50 km/h environ sans réveiller le moteur thermique. Ensuite, on dispose de 140 ch cumulés, largement suffisants pour une utilisation familiale, même en charge. Le tout sans avoir à subir un emballement de la mécanique comme c’est souvent le cas au volant d’autres modèles hybrides. Restent cependant à déplorer quelques à-coups et hésitations ainsi qu’une tendance à rétrograder plus que de besoin.

Aussi performante soit-elle, cette version hybride du Jogger n’en demeure pas moins une familiale placide qui n’aime pas être malmenée malgré son comportement des plus rassurants. Ce que rappelle son amortissement souple et sa direction un brin collante.

S’y ajoute une consommation réelle des plus raisonnables, comprise entre 5 et 6 litres de sans-plomb aux 100 km. Mais, rapportée à un tarif de 5 000 € supérieur à ceux des versions thermiques – à finition équivalente – cette sobriété ne représente pas un argument suffisant. Surtout si on lui oppose la version bicarburation essence-GPL.

Les autres motorisations du Dacia Jogger

Le Jogger ne dispose que de deux autres motorisations, thermiques : un petit 3-cylindres 1.0 litre turbo de 110 ch et sa déclinaison bicarburation GPL 100 ch. Dont les tarifs demeurent imbattables : à partir de 17 900 € pour la première et 16 990 € pour la seconde.

Les finitions et l’équipement du Dacia Jogger hybride

Cette nouvelle version hybride du Jogger débute à partir du deuxième niveau de finition, Expression, à laquelle s’ajoute la série limitée Extrême.

La finition Expression dispose :

d’un régulateur/limiteur de vitesse
des essuie-glaces automatiques
des radars de recul
d’une interface pour smartphone
d’un système audio
d’une climatisation manuelle
de 4 vitres et des rétroviseurs électriques
des barres de toit modulables
des vitres arrière surteintées
d’une planche de bord garnie de tissu

La finition Extrême y ajoute :

une clim’auto
une caméra de recul
une clef mains libres
un support pour smartphone
des tablettes arrière type aviation
des vitres de custode entrebaîllables (sur 7-places)
des jantes alu 16”

Parmi les options :

alerte angles morts + radars avant (300 €)
banquette de 3ème rang (900 €)
navigation (400 €)
sièges avant chauffants (200 €)

Notre avis sur le Dacia Jogger hybride

Nettement moins bon marché que les deux autres versions, ce Jogger hybride n’en demeure pas moins le meilleur en termes d’agrément et de performances. Tout en se montrant très sobre.