ZFE : qu’est-ce que c’est ? Comment ça marche ?

Publié par Romain le 13/01/2023
ZFE : qu’est-ce que c’est ? Comment ça marche ?

Les zones à faibles émissions (ZFE) visent à réduire la pollution dans les grandes agglomérations en restreignant la circulation des voitures les plus anciennes. Villes concernées, fonctionnement, infos pratiques… L’essentiel à savoir.

Paris, Grenoble, Strasbourg furent les pionnières. Reims, Toulon, Marseille ou Nice se sont récemment rajoutées à la liste des grandes métropoles ayant mis en place une zone à faible émission (ZFE). Ce dispositif – réduisant la libre circulation des véhicules au cœur des villes – était auparavant nommé zone à circulation restreinte (ZCR). Toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants seront concernées avant le 31 décembre 2024.

Le principe des ZFE ? Abaisser les pollutions dans les grandes villes en réduisant la circulation des véhicules anciens, jugés plus polluants. Chaque agglomération décide librement des règles du jeu (jour et horaires des interdictions, catégories Crit’Air des véhicules concernés, périmètre de la zone…).

ZFE : quelles villes concernées ?

Voici la liste des villes ayant établi une ZFE au 1er janvier 2023 :

  • Grenoble : 27 communes hors autoroute et rocades
  • Lyon : Lyon*, Villeurbanne*, Cuire-et-Caluire*, Bron* et Vénissieux*
  • Marseille : zones Prado, Rabatau, le Jarret et Plombières, zone Euromed
  • Montpellier : 11 communes
  • Nice : hypercentre et quais
  • Paris : intérieur de l’autoroute A86)
  • Reims : centre-ville et A344
  • Rouen : 13 communes
  • Saint-Etienne : intérieur du « périphérique »
  • Strasbourg : ensemble de la métropole
  • Toulon : 12 communes
  • Toulouse : Toulouse avec Coulommiers* et Tournefeuille*

* Communes où la ZFE ne concerne qu’une partie du territoire

Bordeaux et Lille établiront leur ZFE en 2023. Toutes les agglomérations françaises de plus de 150 000 habitants devront avoir délimité la zone d’ici la fin de l’année 2024.

Quelles restrictions ?

Chaque agglomération établit ses restrictions de circulation comme elle l’entend. A titre d’exemple, Lyon interdit désormais aux voitures répondant aux catégories Crit’Air 4 et 5 de prendre la route.

ZFE et Crit’Air

Pour toutes les villes, ce sont les catégories Crit’Air qui distinguent les voitures et deux-roues pouvant circuler ou non. Ces « certificats qualité de l’air », collés sur le pare-brise, établissent une hiérarchie en fonction de l’âge du véhicule et de son type de motorisation. Les diesels sont pénalisés par rapport aux voitures essence.  Les véhicules les plus anciens sont « hors catégorie ».

Pour rappel, voici les catégories Crit’Air en vigueur pour les voitures particulières :

Crit’Air Zéro Emissions :

  • voitures électriques
  • voitures à hydrogène

Crit’Air 1 :

  • Voitures hybrides rechargeables
  • Voitures essence immatriculées depuis 2011
  • Voitures fonctionnant au gaz (GPL, GNV…)

Crit’Air 2 :

  • Voitures essence de 2006 à 2010
  • Voitures diesel depuis 2011

Crit’Air 3 :

  • Voitures essence de 1997 à 2005
  • Voitures diesel de 2006 à 2010

Crit’Air 4 :

  • Voitures diesel de 2001 à 2005

Crit’Air 5 :

  • Voitures diesel de 1997 à 2000

Non classées :

  • Voitures essence et diesel immatriculées avant 1997

ZFE non respectée : quelle amende ?

Une contravention de 68 euros (catégorie 3) a été prévue par la loi pour tout conducteur de voiture particulière et de véhicule utilitaire léger ne respectant pas les règles d’une ZFE lors d’un contrôle effectué par les forces de l’ordre. Elle s’élève à 135 euros pour les cars et poids-lourds.

A l’horizon 2024, l’exécutif envisage la mise en place de « radars » contrôlant la présence ou non de la vignette Crit’Air sur le pare-brise et la sanction automatisée pour les conducteurs et conductrices n’ayant pas le droit de circuler dans la ZFE.

Photo : Chabe01, Wikimedia Commons, CC-BY-4.0

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