Essai Peugeot 308 : la référence de la catégorie

Plus statutaire que jamais, cette nouvelle 308, totalement décomplexée, assume ses nouvelles ambitions en renforçant encore l’image de “généraliste haut de gamme” acquise par la marque au Lion. Outre une ligne particulièrement dynamique et agressive, c’est elle qui a inauguré le nouveau logo. Chez Peugeot, on ne parle d’ailleurs plus de logo mais de blason. Inspirée de celle en vogue à Sochaux dans les années 1960, cette nouvelle tête de lion se retrouve non seulement sur la calandre et le hayon mais également sur les ailes avant, jusqu’aux moyeux de roues. Une petite pique à ses concurrentes prémium d’outre-Rhin – BMW et Mercedes pour ne pas les citer – qui en dit long sur ses ambitions.

Une véritable personnalité

Force est de constater que cette 308 en impose esthétiquement. En commençant par sa face avant avec une calandre largement dimensionnée, des “crocs” diurnes venant lécher le bitume et un regard affiné au travers d’élégantes optiques, équipées de Matrix LED en haut de gamme. Son profil caractéristique est dynamisé par un capot nervuré allongé, un pare-brise reculé et de superbes jantes allant jusqu’à 18”. Un dynamisme renforcé, au niveau de la poupe, par des ailes galbées et un panneau arrière sculpté, dont la tôle creusée sous les optiques trahit un gros travail d’aérodynamisme. Si certains pourront la juger un brin sur-dessinée, elle possède incontestablement une forte personnalité, tant en berline (4,37 m) qu’en break SW, lequel s’étire sur 4,63 m.

A bord de la Peugeot 308

S’il s’inspire de celui de la précédente génération, cette nouvelle 308 jouit d’un environnement totalement revu au niveau de la planche de bord. Le bloc compteurs numérique est désormais en 3D, sur les finitions hautes, que l’on peut à sa guise repasser en 2D, secondé par un écran multimédia tactile de 10’’ doté de touches de raccourcis, paramétrables. Dommage toutefois que le menu climatisation ne soit toujours pas en accès direct. Si cette nouvelle planche n’offre plus la même simplicité que celle de sa devancière, il faut bien reconnaître qu’elle fait encore un bon en avant en termes de design, de qualité de présentation et de finition. Outre des plastiques pour la plupart moussés, d’excellente facture, les placages – qu’ils soient en tissu ou en aluminium – sont irréprochables. La qualité de finition de cette 308 rivalise désormais largement avec celle d’une Audi ou d’une Mercedes.

Une ergonomie discutable

Si l’ergonomie est globalement satisfaisante, le fameux i-cockpit cher à Peugeot, caractérisé par un mini volant surmonté du bloc-compteurs, ne convient pas à tous les conducteurs. Selon leur morphologie et leur position de conduite, certains pourront avoir du mal à lire les compteurs, partiellement masqués par la jante du volant. Un défaut propre à tous les modèles Peugeot dotés de ce fameux i-cockpit…

L’habitabilité profite quant à elle d’un empattement allongé de 5,5 cm pour offrir un espace aux jambes arrière plus que décent. Si le volume du coffre ne progresse pas, il offre 412 litres et 1 323 litres une fois les dossiers 40/20/40 rabattus. Et grimpe à 608 et 1 634 litres sur le break SW.

L’équipement

Déjà bien dotée en finition de base, avec freinage d’urgence, régulateur-limiteur de vitesse, alerte de franchissement involontaire de ligne, alerte d’assoupissement et lecture des panneaux, démarrage mains-libres ou encore interface smartphone, les finitions supérieures renforcent encore leur équipement. Elle reçoivent notamment une conduite semi-autonome, une alerte d’angles morts longue portée (75 m) avec détection transversale, des phares-codes automatiques, et des phares Matrix LED. Côté confort, on dispose également d’un GPS connecté, d’un chargeur à induction, de l’affichage 3D, de caméras 360° ou encore de la Hi-Fi Focal 690 w 10 HP d’une remarquable qualité.

Au volant de la Peugeot 308

Dès les premiers tours de roue, cette 308 offre le toucher de route caractéristique d’une authentique Peugeot. Outre une remarquable précision, sa direction et son train avant procurent une excellente filtration. Au fil des kilomètres, son train avant se révèle impossible à prendre en défaut. Quel que soit le rythme adopté, il suffit de tourner le volant pour qu’il obéisse, offrant un remarquable grip. Tout juste pourra-t-on lui reprocher d’être un peu moins tranchant que celui de sa devancière. Une sensation renforcée, en mode sport, par une direction qui se durcit, artificiellement, de façon exagérée.

Moins dynamique

Autre critique, son train arrière, devenu indéboulonnable, n’offre plus le dynamisme des Peugeot d’antan. Toujours plus rigoureuse, cette 308 n’est plus du tout joueuse. Une efficacité qui doit aussi beaucoup à un amortissement tout aussi exceptionnel, qui avale tous les profils de chaussées. Et procure un remarquable niveau de confort, lequel est encore renforcé par des sièges associant confort et maintien. En particulier sur les finitions supérieures qui bénéficient – côté conducteur seulement… – du fameux label AGR, hérité des cousines Opel.

Les motorisations de la Peugeot 308

Cette Peugeot 308 offre le choix entre quatre motorisations. Le petit 3-cylindres 1.2 litre PureTech n’est plus disponible qu’en 130 ch, depuis l’abandon de la version 110 ch. Plutôt agréable, notamment quand il est associé à l’efficiente transmission automatique EAT 8 rapports, il se révèle cependant un peu limité en charge. Les gros rouleurs lui préfèreront le diesel 1.5 BlueHDi 130 ch, nettement plus sobre, et bénéficiant d’un couple généreux de 300 Nm, appréciable à bas régime. Reste que la raison militera en faveur des versions hybrides rechargeables, de 180 ou 225 ch qui, en mariant 4-cylindres 1.6 turbo et moteur électrique, associent performances et sobriété, tout en se révélant écologiquement correctes ! Une nouvelle motorisation 100% électrique fera également son apparition dans le courant de l’année. Dotée d’une batterie nickel-manganèse-cobalt de 54 kWh, elle développera 156 ch et promet une autonomie WLTP de 400 km.

Notre avis sur la Peugeot 308

Avec son design affirmé, son comportement d’une exceptionnelle rigueur, son confort, son habitabilité et sa finition de haut niveau, la 308 s’impose comme la familiale compacte de référence.

Les tarifs de la Peugeot 308

De 29 420 € (1.2 PureTech 130 Active Pack) à 47 470 € (PHEV 225 GT)

37 Peugeot 308 d’occasion dans le réseau Gueudet Automobile, à partir de 22 690 €

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