Code de la route : peut-on franchir la ligne blanche ?

Publié par Laurent le 12/05/2024

Cette question peut porter à sourire pour les détenteurs du permis que vous êtes, mais franchir une ligne blanche est évidemment sanctionnable. Vous vous exposez en effet à une amende, une perte de points et un risque de suspension du permis. Mieux vaut donc respecter le code de la route à la lettre pour éviter toute déconvenue. En revanche, il existe certaines exceptions qui ne sont pas synonymes de sanctions. Voici lesquelles.

Quand peut-on franchir une ligne blanche ?

Chevaucher une ligne continue est strictement interdit, car elle délimite des zones où le dépassement peut être particulièrement dangereux. Cependant, il existe des situations où cela est autorisé :

Un obstacle imprévu : le franchissement est permis pour éviter un obstacle sur la route, comme des débris d’accident, qui rendraient le passage sur la voie normale impossible ou dangereux.
Des travaux routiers : lors de travaux, des indications spécifiques peuvent autoriser les conducteurs à franchir temporairement la ligne pour assurer un trafic plus fluide et plus sûr.
Une route obstruée : si une voie est bloquée par un véhicule en panne ou une situation d’urgence et qu’aucune autre route alternative n’est disponible, le franchissement est toléré pour continuer la circulation.

Ces exceptions sont conçues pour garantir la fluidité et la sécurité du trafic en cas de conditions routières exceptionnelles.

Quelle sanction pour un franchissement de ligne blanche ?

La sanction pour avoir franchi une ligne continue sans respecter les conditions strictes est sévère. Les contrevenants s’exposent à une amende forfaitaire de 135 euros et à la perte de trois points sur leur permis de conduire.

Puis-je franchir une ligne continue pour dépasser un cycliste ?

Depuis les récentes modifications législatives du mois de juillet 2015, il est autorisé de franchir la ligne pour dépasser un cycliste, à condition que cette manœuvre soit réalisée en toute sécurité. Cette exception est accordée compte tenu de la vulnérabilité des cyclistes sur la route. Le dépassement doit être effectué seulement si la visibilité est suffisante et sans danger immédiat pour le cycliste ou les autres usagers de la route. Cette mesure vise à réduire le risque d’accidents en offrant plus d’espace aux cyclistes lors des dépassements.

Les réglementations du Code de la route continuent de s’adapter pour offrir une meilleure protection aux piétons et aux cyclistes. Ainsi, il est désormais possible de chevaucher partiellement une ligne continue afin de dépasser un cycliste de manière sécurisée.

Interdiction de chevaucher une ligne blanche : des risques associés

Avant cette modification, respecter la ligne continue obligeait souvent les conducteurs à réaliser des dépassements trop près des cyclistes, ce qui pouvait être intimidant, inconfortable et risqué pour eux. L’introduction de cette exception vise à remédier à ce problème.

Franchir une ligne blanche : les bonnes pratiques lors du dépassement

Lorsque vous chevauchez la ligne pour dépasser un cycliste, assurez-vous que la visibilité est bonne et que vous pouvez maintenir une distance de sécurité adéquate avec le cycliste, soit au moins un mètre en zone urbaine et un mètre et demi en zone rurale. Il est également important de s’assurer que vous pouvez effectuer et terminer votre manœuvre rapidement et vous rabattre sans créer de situations dangereuses ou gênantes pour les autres usagers de la route.

Comment contester un franchissement de ligne blanche ?

Si vous avez été verbalisé pour avoir franchi une ligne continue et que vous estimez que l’infraction n’a pas été commise ou que des circonstances exceptionnelles justifient votre action, vous pouvez contester l’amende.

Pour ce faire, vous devez soumettre une contestation écrite à l’autorité compétente, généralement dans un délai de 45 jours après la réception de l’avis de contravention. Il est crucial de fournir des preuves substantielles telles que des photographies, des vidéos ou des témoignages qui peuvent étayer votre cas.

Les cas réussis de contestation sont souvent ceux où il est clairement démontré que le franchissement était nécessaire pour la sécurité du conducteur ou d’autres usagers, ou que les signaux qui autorisent le franchissement étaient présents, mais peut-être pas assez visibles.