Boom ou crise ? Voici la vérité sur le marché automobile en septembre 2025

Publié le 11/10/2025 - Temps de lecture : 7 minutes
Boom ou crise ? Voici la vérité sur le marché automobile en septembre 2025

Septembre 2025 a marqué un tournant décisif pour l’industrie automobile hexagonale. Après des mois de recul, le marché retrouve un certain dynamisme, porté notamment par la vitalité du segment électrique et le succès éclatant d’événements majeurs comme le salon de Lyon. Avec plus de 140 000 immatriculations enregistrées sur le mois, la France témoigne d’une vitalité nouvelle, tandis que les voitures électriques séduisent désormais une part croissante d’acheteurs. Quels modèles tirent leur épingle du jeu et quelles dynamiques façonnent ce renouveau ? Plongée dans les coulisses d’un secteur en pleine mutation.

Un marché général qui reprend de la couleur

Les chiffres montrent une nette amélioration du climat automobile français : après une période où les indicateurs restaient durablement orientés à la baisse, septembre permet au secteur de repartir à la hausse. Sur le mois, 140 354 nouvelles immatriculations ont été comptabilisées, rompant avec la morosité observée depuis le début de l’année. Ce regain s’explique partiellement par une légère extension du nombre de jours ouvrés, mais aussi par une volonté accrue des particuliers de renouveler leur véhicule face à un contexte économique incertain. Malgré cette embellie temporaire, les statistiques annuelles restent inférieures à celles enregistrées l’an passé. Entre janvier et septembre, la tendance générale affiche un repli de 6,3 % par rapport à 2024. Ce contraste résulte du volume global de ventes tiré vers le bas par plusieurs trimestres difficiles consécutifs. Néanmoins, septembre se démarque surtout par sa polarisation sectorielle : si certains segments peinent encore à convaincre, d’autres connaissent des envolées spectaculaires.

Essor fulgurant des motorisations électriques

Impossible de parler de renaissance sur le marché français sans évoquer le boum des véhicules électrifiés. En septembre 2025, plus de 31 000 voitures électriques neuves ont trouvé preneur, représentant désormais 22 % du total mensuel – un record symbolique. Cette performance est d’autant plus frappante que le reste du marché reste plus stagnant, mis à part quelques succès ponctuels dans les autres catégories. Ce bond résulte non seulement de politiques incitatives renforcées, mais aussi d’un appétit nouveau des automobilistes pour la mobilité propre. La progression rapide de certains modèles illustre bien cette dynamique : d’une année sur l’autre, des progressions à trois ou quatre chiffres s’observent chez plusieurs constructeurs historiques, tandis que les moteurs thermiques reculent légèrement dans la répartition globale.

Les modèles électriques stars du mois

Le classement des dix meilleures ventes électriques en septembre réserve quelques surprises marquantes. Si le Model Y prend la tête avec près de 5 000 exemplaires écoulés, il subit la concurrence féroce d’une nouvelle génération de modèles français, pour certains portés par un engouement exceptionnel depuis le début 2025. Par exemple, la R5 E-Tech domine largement le cumul annuel grâce à une croissance de ses immatriculations supérieure à 1 700 %. Les Renault Scénic, Peugeot e-208 et Citroën ë-C3 affichent aussi des hausses notables, démontrant leur montée en puissance sur ce segment compétitif. La diversité de l’offre s’étend jusqu’aux modèles compacts accessibles, sans oublier certaines entrées remarquées de noms moins attendus, qu’il s’agisse de nouveaux SUV familiaux ou de citadines repensées pour la mobilité urbaine. Cette effervescence offre un large choix aux acheteurs : des SUV stylés, des compactes efficientes et même des citadines strictement urbaines, adaptées à chaque profil et budget. L’intérêt grandissant pour l’autonomie, l’économie d’usage et le phénomène du leasing social contribuent clairement à ce plébiscite.

Comment les marques traditionnelles réagissent-elles ?

Face à cette concurrence électrique, les constructeurs historiques affinent leurs stratégies. Certains préfèrent miser sur des restylages intemporels, d’autres accélèrent le renouvellement de leurs gammes électriques et hybrides. Une part grandissante du portefeuille commercial bascule aujourd’hui vers ces énergies alternatives, et les chiffres d’immatriculation le confirment. Dans ce climat de mutation, décliner un modèle star dans plusieurs versions demeure une clé pour multiplier les volumes, chaque client privilégiant désormais flexibilité, confort ou modularité selon ses besoins. Du côté des thermiques, des modèles emblématiques conservent de belles parts de marché, notamment grâce à un rapport qualité-prix attractif et à une technologie éprouvée. Le palmarès des dix voitures les plus populaires toute énergie confondue, en septembre, fait encore la part belle à ce segment, même si la percée de l’électrique se confirme progressivement.

  • Renault Clio : 8 627 unités
  • Peugeot 208 : 6 785 unités
  • Dacia Sandero : 5 100 unités
  • Citroën C3 : 3 811 unités
  • Peugeot 2008 : 3 457 unités
  • Peugeot 3008 : 3 414 unités
  • Renault Captur : 3 245 unités
  • Dacia Duster : 3 168 unités
  • Renault Symbioz : 2 430 unités
  • Toyota Yaris Cross : 2 199 unités

Une telle diversité souligne la capacité du marché français à offrir un éventail de solutions adaptées, de la petite citadine agile au SUV familial polyvalent.

Impact des événements automobiles et perspectives

Au-delà des chiffres de vente, le succès du salon automobile de Lyon illustre la place centrale qu’occupent les salons dans la promotion de l’innovation et du savoir-faire automobile en France. La dernière édition a enregistré une fréquentation record, dépassant les 98 000 visiteurs sur cinq jours et réunissant 55 marques différentes. Cette réussite traduit une soif renouvelée de découverte et de conseils auprès d’un public désireux de s’informer avant achat. L’engouement généré par ce type d’événement ne se limite pas à la curiosité. Il représente une opportunité concrète d’accélérer les commandes et de recueillir des avis sur les dernières nouveautés, qu’il s’agisse de concepts inédits ou de modèles tout juste lancés. Pour les constructeurs, c’est l’occasion idéale de jauger la réception du public, identifier de nouvelles tendances et ajuster leur offensive commerciale.

Réponses aux questions clés sur le marché auto de septembre 2025

Pourquoi les ventes de voitures électriques progressent-elles aussi fortement en France ?

Plusieurs facteurs expliquent ce boom : de nouvelles incitations financières facilitent l’accès à l’achat ou au leasing, alors que le choix de modèles performants et faits maison s’élargit nettement. L’offre comprend désormais :
  • Des citadines abordables et efficaces
  • Des SUVs adaptés à la famille et à la route
  • Des autonomies mieux adaptées aux trajets quotidiens
Par ailleurs, la montée en puissance du réseau de recharge rassure les conducteurs, tout comme la diversification des formules de financement innovantes.

Quels sont les modèles qui dominent le classement général en septembre 2025 ?

Parmi toutes les motorisations, on retrouve des valeurs sûres qui continuent de séduire grâce à leur polyvalence et leur rapport qualité-prix :
  • Renault Clio
  • Peugeot 208
  • Dacia Sandero
  • Peugeot 2008 et 3008
Ces modèles demeurent incontournables pour les acheteurs cherchant fiabilité et innovation accessible.

Quel rôle jouent les salons automobiles dans la dynamique du marché ?

Les salons tels que celui de Lyon servent de catalyseur pour l’industrie : ils permettent aux consommateurs de découvrir en avant-première les nouveautés, d’interagir directement avec les professionnels et parfois même de réaliser des achats sur place. Le salon 2025 a accueilli plus de 98 000 personnes, illustrant l’impact positif de ces événements sur les ventes et la visibilité des innovations récentes.
  • Mise en avant des technologies émergentes
  • Tests de modèles récents
  • Ateliers et conférences pour informer et conseiller

Quelles perspectives pour la suite de l’année ?

Si le réveil de septembre laisse entrevoir une reprise progressive, la prudence reste de mise : une évolution dépendra de l’équilibre retrouvé entre offre, prix et innovations attendues. Des opérations commerciales ciblées pourraient maintenir cet élan et renforcer la position des acteurs misant sur l’électrique et l’hybride. Le suivi des projets de nouveaux modèles annoncés sera déterminant durant les prochains mois.

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