Essai Peugeot 208 : la citadine sort les griffes

Publié par André le 27/10/2022
Peugeot 208 GT Line
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Modèle préféré des français, la Peugeot 208 a ravi la vedette à sa concurrente de toujours, la Renault Clio. Essai d’une petite aux crocs acérés.

Uniquement disponible en carrosserie 5-portes, cette seconde génération de Peugeot 208, apparue à l’automne 2019, fait la part belle au design. Lequel participe à la montée en gamme du constructeur sochalien, toujours en quête de premium. Plus longue de 7 cm que sa devancière (4,05 m), plus large et plus basse, elle abandonne l’architecture monovolume au profit d’un capot plus horizontal et d’un pare-brise reculé, à la façon d’une… Audi A1. Dotée d’une forte personnalité, sa face avant reprend les thèmes initiés par sa grande soeur la 508 : “crocs” lumineux mordant le bouclier, signature des optiques à trois griffes ou encore monogramme en nez de capot. A l’arrière, on retrouve un bandeau noir sur toute la largeur, qui intègre des feux LED à griffes. Plus en rondeurs, son profil rappelle quant à lui celui de sa devancière et de son illustre aïeule, la mythique 205. A noter que son premier restylage est attendu pour l’année prochaine.

Peugeot 208 : vie à bord

L’habitacle poursuit sa montée en gamme en demeurant fidèle au fameux i-Cockpit, désormais cher à Peugeot, qui se caractérise par son mini-volant, façon auto-tamponneuse, et son bloc compteurs en position haute. Lequel intègre désormais une dalle numérique avec effet 3D en remplacement des compteurs analogiques. Si la qualité de la présentation et des matériaux ne prête pas le flanc à la critique, la lisibilité des compteurs pourra, selon le gabarit du conducteur et la position de conduite adoptée, être partiellement masquée par le volant… Pas particulièrement réactif, son système multimédia tactile, qui trône au sommet de la console centrale, dispose quant à lui de touches piano permettant un accès direct. Outre son design assez “techno”, la planche de bord adopte des plastiques moussés dès le deuxième niveau de finition tandis que les aspects pratiques ne sont pas oubliés avec un vaste espace de rangement sous l’accoudoir central, un vide-poches devant le levier de vitesses ou encore un espace avec chargeur par induction. Si l’espace se révèle généreux aux places avant, il l’est nettement moins à l’arrière, notamment au niveau des jambes, d’autant que l’accès à bord s’y révèle étroit. Quant au coffre, il dispose d’un volume de 265 litres, inférieur à la moyenne du segment, extensible à un peu plus de 1 000 litres dossiers 40/60 rabattus (1 035 litres).

Peugeot 208 : sur la route

Hormis la lisibilité discutable des compteurs, cette 208 offre une ergonomie aboutie avec des sièges bien calibrés et une position de conduite parfaitement ajustable, y compris le réglage du siège qui permet, désormais, d’adopter une position très basse, comme sur les modèles allemands. Une fois familiarisé avec le petit volant, on redécouvre avec un immense plaisir un agrément de conduite typiquement Peugeot. Direction ultra incisive offrant une bonne consistance, train avant très précis et, comme toujours, amortissement aux petits oignons offrant un excellent compromis efficacité-confort. Rivé au sol, le train arrière ne procure en revanche plus le même dynamisme que celui de sa devancière, notamment au lever de pied en virage. Mais qu’importe, cette 208 jouit d’un comportement totalement irréprochable sur route, tout en procurant une belle maniabilité en ville. Outre le confort apporté par l’amortissement et les sièges, l’insonorisation se révèle, elle aussi, de très bon niveau.

Peugeot 208 : motorisations

Côtés motorisations, cette 208 offre le choix entre 5 moteurs et 3 energies. L’offre de base est assurée par le traditionnel petit 3-cylindres essence 1.2 litre PureTech qui se contente, dans cette version atmosphérique, d’une modeste puissance de 75 ch, suffisante en usage urbain mais un peu juste sur route, et plus encore sur autoroute. Nettement plus à l’aise, la version coeur de gamme 1.2 PureTech 100 ch procure plus de polyvalence et offre le choix entre boîte manuelle 6 rapports et automatique EAT8. Une boîte à l’agrément remarquable, qui équipe systématiquement la version 1.2 PT 130 ch, nettement plus performante. Destinée aux gros rouleurs, la version diesel BlueHDi 100 qui est la seule à disposer d’un bloc 4-cylindres, se distingue plus par sa sobriété que par ses performances. Si cette 208 fait l’impasse sur toute version sportive, au grand dam des adeptes des petites GTi d’antan dont Peugeot fût, jusqu’à la précédente génération de 208, l’un des meilleurs artisans, elle est déclinée dans une version électrique, politiquement correcte. Forte de 100 kW (136 ch), cette e-208 associe agrément et performances, mais doit se contenter d’une autonomie moyenne réelle pas tellement supérieure à 200 km.

Peugeot 208 : équipement

La 208 se décline désormais en pas moins de 8 niveaux de finition. Dès la base, Like, elle reçoit la lecture des panneaux de vitesse, l’alerte de franchissement de lignes, le régulateur-limiteur de vitesse, la radio DAB, le Bluetooth et la clim’ (manuelle). L’Active y ajoute notamment les feux diurnes LED, le volant cuir, les rétroviseurs électriques, l’écran tactile 7” avec interface smartphone. Viennent ensuite les Active Pack (frein à main électrique, lecture étendue des panneaux, radars de recul, jantes alu de 16”…), les Style (phares LED, vitres arrière et lunette surteintées…), les Allure (clim’ auto, capteur de pluie, jantes alu 16”…) et Allure Pack (caméra de recul, démarrage mains libres, i-Cockpit 3D… ) Et enfin les GT (Pack Safety Plus, phares automatiques, angles morts, radars avant, jantes alu 17”…) et GT Pack (conduite semi-autonome, Alcantara…).

Peugeot 208 : notre avis

Outre une personnalité esthétique assumée, tant extérieurement qu’intérieurement, avec un habitacle à la présentation et la finition très soignées, cette 208 bénéficie de qualités dynamiques et d’un agrément de conduite qui font honneur à la réputation de Peugeot. On pourra juste lui reprocher une habitabilité quelconque. Les sportifs regretteront quant à eux l’absence d’une version GTi et la relative docilité de son train arrière.

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