Essai Dacia Spring Electric 65 : qu’est-ce qui change ?

Publié par André le 05/07/2023

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La Dacia Spring, voiture électrique la plus abordable – et la plus diffusée – du marché, souffrait d’un relatif manque de puissance. L’arrivée d’une version 65 ch résout-elle le problème ? Essai.

Jugée trop modeste en performances, avec les 44 chevaux de sa machine électrique, la Dacia Spring est désormais également proposée dans une version 65 ch. Ce qui représente une augmentation de près de 50% de sa puissance ! De quoi offrir à ce modèle essentiellement urbain une plus grande polyvalence et de meilleures performances. Un plus appréciable sur route. Une hausse de la puissance qui s’accompagne de quelques améliorations dynamiques et de l’adoption d’une nouvelle finition haute, Extrême, qui lui est réservée.

A bord de la Dacia Spring Electric 65

Aucun changement à bord de cette nouvelle version 65 ch. On retrouve une finition et des matériaux qui trahissent la conception low-cost de ce modèle. Si le design de la planche de bord n’est pas vilain, avec un bel écran multimédia tactile en haut de la console centrale, les matériaux font appel à des plastiques 100% durs, très basiques. La position de conduite, qui n’offre aucun réglage en hauteur, ni du volant ni du siège, s’avère toujours trop haut perché pour les grands gabarits. A l’arrière en revanche, deux adultes auront leurs aises, à condition de ne pas avoir un gabarit de rugbyman ! Le coffre dispose quant à lui d’un volume de 270 litres à quatre, extensible à 620 litres banquette rabattue. Rien à redire pour un modèle à vocation essentiellement citadine. Sa nouvelle finition “haute”, Extrême, s’enrichit, outre d’une décoration spécifique (jantes foncées et touches de couleur brun cuivré), d’un GPS avec mise à jour de sa cartographie (pendant 3 ans) et de rétroviseurs électriques. C’est Byzance !

Les équipements de la Dacia Spring Electric 65

Unique finition, Extrême :

Roue de secours
Limiteur de vitesse
Phares automatiques
Radar et caméra de recul
Climatisation manuelle
Autoradio Bluetooth-USB
4 lève-vitres
Ecran multimédia tactile 7”
Navigation avec mise à jour pendant 3 ans
Rétroviseurs électriques

Au volant de la citadine électrique

Les performances sont – logiquement – en très net progrès. Au-delà des accélérations, qui passent de 19”1 à 13’7 dans l’exercice du 0 à 100 km/h, ce sont surtout les reprises qui font un bond en avant, au bénéfice de la sécurité quand il s’agit d’effectuer un dépassement. Ainsi, le 80 à 120 km/h est-il ici abattu en 13”5 au lieu de… 26”6 ! Seule la vitesse de pointe, bridée à 125 km/h, demeure inchangée. Une vitesse qui suffit largement sachant que la petite roumaine a beau avoir – un peu – amélioré ses qualités dynamiques, elle demeure très moyenne dans ce domaine, sur route notamment… Malgré l’adoption de nouveaux amortisseurs et d’une direction recalibrée, dont bénéficie l’ensemble de la gamme, cette Spring souffre d’un amortissement trop laxiste sur route. Devenue plus consistante, notamment autour du point milieu, sa direction manque toujours de rappel et réclame d’incessantes petites corrections. Reste surtout le même gros défaut, des pneumatiques d’origine chinoise (Linglong) de piètre qualité, dont l’adhérence passe de médiocre sur le sec à indigente sur le mouillé ! Heureusement que l’antidérapage ECS veille au grain !

Si ces modifications sont judicieuses, notamment côté performances, elles demeurent insuffisantes pour transformer cette petite électrique en une véritable routière. Bref, le terrain de jeu idéal de cette Spring 65 demeure avant tout la ville où son petit gabarit (3,73 m de long et seulement 1,58 m de large), sa tonicité, sa maniabilité et sa légèreté – pour une électrique (975 kg) – font merveille.

Les motorisations de la Dacia Spring Electric 65

Pour passer de 33 à 48 kW, la machine électrique synchrone à aimants permanents de cette Spring 65 a bénéficié de différentes évolutions parmi lesquelles un plus grand nombre de bobines sur le stator, un renforcement des roulements et un “régime maxi” – une vitesse de rotation – qui atteint jusqu’à 14 700 tr/mn, contre 8 200 tr/mn sur le bloc 44 ch. Si le couple moteur est quant à lui tombé de 125 à 113 Nm, un nouveau réducteur, doté de pignons plus généreusement dentés, permet de l’augmenter, à la roue.

Côté consommation et autonomie, cette version 65 fait peu ou proue jeu égal avec la 45 malgré une batterie de 26,8 kWh, inchangée pour des raisons de coût. Avec une consommation moyenne réelle qui tourne autour des 15 kWh aux 100 km, très proche du chiffre officiel (14,5 kWh). Sachant qu’en usage urbain on peut facilement descendre sous les 10 kWh en mode Eco. De quoi lui conférer, en moyenne, une autonomie d’environ 200 km. Quant à la recharge, elle réclame un peu plus de 13 heures sur une prise standard – ce que réalisent, selon Dacia, les trois-quarts des propriétaires – et un peu moins de 5 heures sur une WallBox. Pour d’éventuels trajets longs, on peut accéder, en option (600 €) – plus le câble ad hoc (250 €) – à un chargeur embarqué DC de 30 kW qui permet alors une recharge à 80% en une heure.