Voitures hybrides : les différentes technologies des constructeurs

Initié par Toyota au Japon dès 1997, avec la célèbre Prius (en photo !), la technologie hybride a depuis fait de nombreuses émules. Tous les constructeurs ou presque proposent désormais des modèles hybrides. Une technologie qui touche également les modèles les plus prestigieux et les plus sportifs comme les Ferrari ou Porsche. Cette technologie est en effet, également pour ces constructeurs, devenue indispensable pour satisfaire les normes d’émissions polluantes. Il existe différents types d’hybridation, de la plus simple à la plus complexe. Les voici.

Les différentes technologies hybrides

Qu’ils soient simples ou rechargeables, les modèles hybrides partagent une même technologie qui consiste à associer un moteur thermique – le plus souvent essence, mais parfois aussi diesel, comme ce fut le cas des premiers modèles hybrides de Peugeot et Citroën et comme c’est le cas de certains modèles allemands haut de gamme, à un (ou deux) moteur électrique. Principal avantage, commun aux deux technologies, une réduction sensible de la consommation, et donc des émissions polluantes, puisque le (les) moteur électrique vient épauler le moteur thermique, voire le supplanter totalement dans certaines phases. Autre avantage des hybrides, lorsqu’ils possèdent deux moteurs électriques, celui de pouvoir disposer – facilement et à moindre coût – d’une transmission intégrale. Un plus évident en termes de sécurité.
Dans la catégorie des hybrides simples, il convient de distinguer les modèles dotés d’une micro-hybridation (mild-hybrid en anglais) des “vrais” hybrides, ou”full hybrid”.

Modèles micro-hybridés

La micro-hybridation (en 12, 24 ou 48 volts) bénéficie simplement d’un petit moteur électrique de faible puissance (6 kW, soit 8 ch au maximum en 48 volts), ou d’un alterno-démarreur, dont la fonction est juste d’assister le bloc thermique lors des phases de décollage (le démarrage et les quelques dizaines de mètres qui suivent). Il est utilisé par certains constructeurs, comme Fiat et Suzuki, ou encore BMW, Ford, Hyundai, Kia, Mazda ou Volvo, souvent sur de petites citadines comme, par exemple, les Fiat 500 et Panda et les Suzuki Ignis et Swift. Au-delà des économies en carburant, assez faibles mais notables sur les petits moteurs, il permet surtout aux constructeurs de réduire de quelques grammes de CO2 les émissions polluantes de leurs modèles et de proposer des modèles hybrides qui ne sont pas grevés par des grosses batteries, lourdes et coûteuses, et qui demeurent donc (très) bon marché.

Modèles hybrides ou “full hybrid”

Les modèles hybrides, qu’ils soient simples ou rechargeables, possèdent quant à eux un (ou deux) moteur électrique nettement plus puissant (autour de 100 ch). Une puissance encore supérieure sur certaines sportives hybrides de haut vol, comme les Ferrari ou Porsche. Ce qui permet d’augmenter d’autant la puissance totale, et donc les performances, tout en réduisant la consommation.

Technologiquement, le moteur électrique est soit intégré directement au sein de la boîte de vitesses, soit séparé et relié mécaniquement au moteur thermique par une transmission à train épicycloïdal ou une boîte à crabots, comme c’est le cas chez Renault – et Nissan sur le Juke qui reprend le bloc Renault. Ou parfois implanté directement sur le second essieu qui n’est alors pas entraîné par le moteur thermique. Sur d’autres modèles, plus rares, comme les nouvelles Nissan Qashqai et X-Trail ou l’ancienne version à prolongateur d’autonomie de la BMW i3, le moteur thermique est simplement utilisé comme générateur, pour recharger le moteur électrique, et donc sans connexion avec les roues.

L’hybride rechargeable ou PHEV

Elle dispose d’un moteur électrique plus puissant que l’hybride “simple”, d’une batterie de plus grande capacité et, bien sûr, d’une prise de recharge. Principal avantage, celui de pouvoir effectuer une plus longue distance en mode tout électrique (jusqu’à plus de 100 ou 120 km sur certains modèles haut de gamme). Reste que ces modèles rechargeables sont plus coûteux à l’achat et n’ont d’intérêt que s’ils sont régulièrement rechargés. Sachant que certains disposent d’un mode de recharge “forcée”, en roulant, bien commode si l’on veut, par exemple, pouvoir conserver de l’autonomie électrique pour circuler dans un centre-ville. Ces modèles sont également plus lourds en raison de leur plus grosse batterie, et consomment donc plus, surtout si leur batterie est vide…

Un fonctionnement “transparent”

Qu’ils soient micro-hybrides, hybrides ou hybrides rechargeables, tous les modèles hybrides fonctionnent de façon “transparente”, à savoir qu’ils gèrent de façon autonome leur chaîne cinématique, alternant le fonctionnement du bloc électrique, seul ou en association avec le bloc thermique. Sur les vrais hybrides, on peut toutefois choisir de privilégier le mode électrique, à condition que les conditions le permettent (autonomie suffisante de la batterie et vitesse pas trop élevée).

Choisir le modèle hybride le mieux adapté à vos besoins

Le choix du bon modèle hybride va non seulement dépendre de votre usage, et des types de parcours que vous effectuez, mais également de la catégorie de véhicule dont vous avez besoin (citadine, familiale, SUV…). Et aussi – et surtout – de votre budget ! Pour une utilisation standard, le bon compromis demeure l’hybride classique, non rechargeable. Et, dans tous les cas, l’alternative occasion est un bon choix sachant que les offres sont aujourd’hui très nombreuses alors qu’il y a quelques années l’essentiel de l’offre était chez… Toyota.

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