Essai Ferrari Purosangue : que vaut le SUV au cheval cabré ?

Publié par André le 06/07/2023
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Même si elle s’en défend, Ferrari a cédé aux sirènes du SUV. Un marché qui demeure très lucratif, y compris et surtout dans le (très) haut de gamme. Ce Purosangue fait-il honneur au cheval cabré ?

Plus aucun constructeur ne résiste, pas même le plus prestigieux au monde. Les SUV dominent le marché avec indécence et ce sur tous les segments. Porsche fut le premier constructeur de prestige à céder avec son Cayenne, qui au passage a permis de sauver la marque. Tous les autres ont petit à petit sauté le pas. Aston-Martin avec son DBX, Bentley avec son Bentayga, Lamborghini avec son Urus, Maserati avec son Levante et même Rolls-Royce avec son Culligan. Bref, point de salut sans un un bon gros SUV dans sa gamme. Et qu’importe le prix ! Au contraire pourrait-on même dire.

Reste à savoir ce qu’en aurait pensé le Commendatore ! Raison pour laquelle, sans doute, un peu honteux, on considère chez Ferrari ce Purosangue comme une “berlinette à quatre portes” et non pas comme un SUV… Question de sémantique.

Reste que contrairement à certains de ses concurrents, pour lesquels les SUV représentent plus de 50% des ventes, Ferrari ne souhaite pas que son SUV dépasse 20% de sa production annuelle, elle-même déjà limitée… L’avenir le confirmera. Ou pas.

A bord de la Ferrari Purosange

Ambiance… Ferrari à bord, avec une finition et des matériaux très soignés. A l’image des excellents sièges baquets offrant un parfait maintien grâce à leurs coussins gonflables et recouverts d’une sellerie Alcantara fabriquée en Europe et composée de de 68% de polyester recyclé ! Si l’ergonomie est parfaite, on peste contre la commande de clignotants sur les branches du volant, particulièrement peu commode ; une bizarrerie typiquement Ferrari. Quant au beau bouton rouge du démarreur, il a ici disparu. En revanche, on dispose d’un contrôle de vitesse en descente pour le… tout-terrain. Du jamais vu à bord d’une Ferrari ! Tout comme le pavillon en verre, optionnel, qui s’opacifie à la demande ou la hi-fi Burmester. A l’arrière, c’est Byzance. Non seulement le Purosangue dispose de portières arrière (c’est la première Ferrari 5-portes de l’histoire !), à ouverture antagoniste s’il vous plaît, mais il y a aussi beaucoup de place pour deux passagers ! On peut même presque transformer ce Purosange en un déménageur grâce aux sièges arrière escamotables électriquement !

Les équipement de la Ferrari Purosange

  • Différentiel électronique
  • Direction active
  • Programmes de conduite
  • Régulateur de vitesse adaptatif
  • Aide au maintien dans la voie
  • Alerte angles morts
  • Phares et essuie-glaces auto.
  • Phares full LED
  • Fixations Isofix
  • Suspension active
  • Freins carbone-céramique
  • Compteurs numérique
  • Ecran passager 10”2
  • Clim’auto 4 zones
  • Radars de manoeuvre + caméra de recul
  • Rétroviseurs électriques, chaufants et rabattables
  • 4 sièges électriques
  • Portières à assistance électrique
  • Jantes alu 22” (avant) et 23” (arrière)
  • Housse de protection !

“LA” motorisation de la Ferrari Purosange

On peut tout critiquer sur ce SUV Ferrari. Tout sauf le moteur. Il s’agit ni plus ni moins du dernier V12 atmosphérique de l’histoire de Ferrari. Et non des moindres puisque c’est celui de la superlative 812 Superfast. Jugez plutôt : 6,5 litres de cylindrée pour 725 ch à… 7 750 tr/mn et un couple de 716 Nm. A peine moins puissant que sous les capots des Superfast et Superfast Competizione où il délivre respectivement… 800 et 830 ch !

Au volant de la Ferrari Purosange

Dès que les douze “gamelles” se mettent en branle on entre en transe ! Souple et coupleux sur un filet de gaz, le V12 “Féfé” se transforme en un véritable moteur de course dès que le pied droit se fait un peu plus pressant. Outre la poussée diabolique – mais toujours policée – la partition musicale est unique en son genre avec des variations orchestrales à tous les régimes. Lesquelles sont encore embellies à chaque changement des 8 rapports de la boîte robotisée à double embrayage à l’efficacité totalement diabolique. Seul un V12 Lamborghini est capable de vous offrir le même frisson sensoriel. Reste le vilain stop & start qui coupe la bande son à chaque arrêt au feu rouge. Heureusement, il suffit de le déconnecter ! Faut-il encore parler de performances à ce niveau ? 313 km/h en V-max, le 0 à 100 km/h expédié en 3”3 et le 0 à 200 km/h en… à peine plus de 10” (10”6 exactement).

Et côté comportement, ça donne quoi ? C’est bien simple, on oublie immédiatement que l’on est volant d’un SUV. Outre l’équilibre offert par sa transmission intégrale et sa répartition des masses idéale de 49/51%, ce Purosangue peut se révéler joueur si on le taquine après avoir activé les modes les plus sportifs sur le fameux “Manettino”. Un caractère renforcé par des roues arrière directionnelles. Si les béquilles électroniques ne sont jamais totalement déconnectées, elles autorisent quelques belles dérives du “popotin”, favorisées par les pneumatiques hiver. Lui aussi remarquable, l’amortissement piloté fait appel à des amortisseurs sans huile qui permettent de se passer de barre antiroulis. Ils fonctionnent selon un système de vis sans fin qui en adapte, en permanence, la raideur, annihilant ainsi toute prise de roulis. Et nécessite son propre réseau électrique 48 volts avec système de refroidissement…

Il n’y a guère qu’au freinage – carbone-céramique électronique, sans liaison mécanique – à très grande vitesse, que le poids – un peu plus de deux tonnes, soit nettement moins que la plupart des gros SUV électriques, grâce à une carrosserie mêlant aluminium, acier et même carbone pour le toit… – peut se faire un peu ressentir avec une endurance perfectible. Dont acte.

Notre avis sur de la Ferrari Purosange

SUV ou non, “ce” Purosangue est avant tout une véritable Ferrari. A savoir une machine à plaisir avec, en premier lieu un moteur comme il n’en existera plus jamais. Qui sert à l’occasion à transporter, ou plutôt catapulter, 4 passagers privilégiés.

Le tarif de la Ferrari Purosange

384 229 €. Malus : 50 000 €.

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