Fiscalité des voitures de société : notre guide pour tout savoir

En France, l’achat de voitures de société n’est pas sans conséquences sur le plan de la fiscalité. En tant que chef d’entreprise ou gestionnaire de flottes, il est donc indispensable de bien connaître les règles fiscales en vigueur : taxes applicables, déductions fiscales possibles, avantages fiscaux… On vous explique tout ce qu’il faut savoir sur le sujet !
Quelles sont les taxes qui s’appliquent aux voitures de société ?
En 2025, deux taxes s’appliquent aux voitures de société, remplaçant l’ancienne taxe sur ce type de véhicules.
– La taxe annuelle sur les émissions de dioxyde de carbone (ou CO2)
L’imposition est déterminée selon plusieurs critères :
• Le niveau d’émissions de CO2 de la voiture
• La date de première mise en circulation
• Dans certains cas, la puissance fiscale du véhicule
Pour cette taxe, la période d’imposition s’étend du 1er janvier au 31 décembre de chaque année ; l’entreprise s’acquitte de la taxe l’année suivante.
Le calcul de la taxe annuelle sur les émissions de dioxyde de carbone est effectué sur la base du nombre de jours d’utilisation du véhicule, selon le calcul suivant :
• Taxe = (nombre de jours d’utilisation du véhicule en France / nombre total de jours de l’année civile) x tarif annuel de la taxe
– La taxe annuelle sur les émissions de polluants atmosphériques.
Remplaçant la taxe annuelle sur l’ancienneté des véhicules, cette taxe est calculée sur la base du montant défini par la catégorie d’émissions polluantes à laquelle appartient la voiture de société.
• Catégorie E : 0 euro pour les voitures électriques, les voitures fonctionnant à l’hydrogène et les véhicules combinant les deux
• Catégorie 1 : 100 euros pour les véhicules alimentés par un moteur thermique à allumage commandé et respectant les valeurs limite d’émission « Euro 5 » et « Euro 6 »
• Véhicules les plus polluants : 500 euros
Quels sont les véhicules de société concernés par ces taxes ?
Tous les véhicules suivant sont soumis au paiement des deux taxes :
– les véhicules de la catégorie « M1 » autres que les véhicules à usage spécial (y compris ceux qui sont accessibles en fauteuil roulant) – les véhicules de la catégorie « N1 » dont la carrosserie est « camion pick-up » et qui comportent au moins cinq places assises et ne sont pas exclusivement affectés à l’exploitation des remontées mécaniques et des domaines skiables – les véhicules de la catégorie « N1 » dont la carrosserie est « camionnette » qui comportent (ou sont susceptibles de comporter après une manipulation aisée) au moins deux rangs de places assises et sont affectés au transport de personnes. Par ailleurs, les véhicules appartenant à ces catégories doivent être affectés à des fins économiques et destinés au transport de personnes. Attention : depuis le 1er janvier 2025, parmi les véhicules dont la carrosserie est « camionnette », seuls sont assimilés à des véhicules de tourisme ceux qui comportent (ou sont susceptibles de comporter après une manipulation aisée) au moins trois rangs de places assises, sans considération de leur affectation. Toutes les entreprises suivantes doivent payer la taxe annuelle sur les émissions de polluants atmosphériques et la taxe annuelle sur les émissions de dioxyde de carbone (ou CO2) : – les entreprises qui possèdent des véhicules de société affectés à des fins économiques – les entreprises qui en détiennent dans le cadre d’une location ou d’une mise à disposition – les entreprises qui prennent en charge les frais d’acquisition ou d’utilisation des véhicules Plusieurs catégories de véhicules ne sont pas concernées par les deux taxes : – les véhicules exclusivement destinés à la vente (par exemple les voitures des négociants en automobile et des concessionnaires) ou à la location (dans le cadre d’une entreprise de location de véhicule) – les véhicules exclusivement destinés au transport de personnes en fauteuil roulant (pour les véhicules accessibles aux fauteuils roulants), ou au transport du public tels que les taxis et les VTC – les véhicules destinés à l’enseignement de la conduite automobile et de la conduite de pilotage sportif, – les véhicules destinés aux compétitions sportives, – les véhicules utilisés par les centres de contrôles techniques, – les véhicules utilisés par les associations à but non lucratif. À savoir : en 2025, les véhicules hybrides ne sont plus exonérés de la taxe annuelle sur les émissions de CO2. En France, les entreprises peuvent utiliser deux méthodes différentes pour défiscaliser leurs voitures de société : – l’amortissement du coût d’acquisition du véhicule Des règles spécifiques encadrent cette pratique : la durée d’amortissement est généralement fixée à 5 ans pour une voiture de société ; les professionnels peuvent amortir chaque année 20 % du prix d’acquisition – l’abattement lié aux frais kilométriques Vous pouvez obtenir des déductions fiscales sur vos voitures de société par le biais de l’abattement lié aux frais kilométriques. Cette méthode consiste à appliquer un coefficient pondérateur sur le tarif normal, selon le nombre de kilomètres remboursés par l’entreprise à chaque salarié, et prévoit un abattement fixe de 15 000 euros sur le montant total de la taxe due pour l’ensemble des véhicules détenus ou loués par les salariés ou les dirigeants. Découvrez aussi en ligne notre dossier sur la fiscalité des véhicules utilitaires.Quelles sont les entreprises qui doivent s’acquitter de ces taxes ?
Quelles sont les voitures de société exonérées de taxe ?
Voitures de société : quelles sont les déductions fiscales existantes ?
A retenir
Depuis 2025, deux taxes distinctes s’appliquent aux voitures de société : la taxe annuelle sur les émissions de CO₂ et celle sur les polluants atmosphériques. Ces taxes concernent les véhicules affectés à des fins économiques, qu’ils soient achetés, loués ou mis à disposition, à l’exception de certains véhicules spécifiques (taxis, VTC, véhicules d’auto-écoles, etc.).
Les critères d’imposition varient selon le type de motorisation, le niveau d’émissions, et le nombre de places assises pour certains utilitaires. Les entreprises disposent aussi de leviers de déduction fiscale, comme l’amortissement du véhicule ou l’abattement sur les frais kilométriques. En 2025, les véhicules hybrides ne bénéficient plus d’exonération sur la taxe CO₂ : un point de vigilance à intégrer dans toute stratégie de gestion de flotte.