WLTP : comment fonctionne la nouvelle norme ?

Publié par Romain le 03/02/2023
WLTP : comment fonctionne la nouvelle norme ?

Ce nouveau cycle d’homologation permet de mieux connaître les consommations et émissions de nos véhicules. Découvrez le fonctionnement de la norme WLTP et les conséquences sur nos voitures.

Pour les lycéens, il y a le bac. Pour nos voitures, il y a la norme WLTP. Cette procédure permet de déterminer les chiffres officiels d’émissions de polluants, de CO2, de consommation (et éventuellement l’autonomie pour les véhicules électriques) d’un modèle de voiture. Ce sont ces mesures qui figurerent dans les publicités ou au catalogue.

Entre 2017 et 2019, l’Union européenne mais aussi les Etats-Unis ou le Japon ont mis en place une nouvelle procédure de test pour tous les nouveaux véhicules mis sur le marché. Nommé WLTP (Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures ou « procédure d’essai mondiale harmonisée pour les véhicules légers »), ce cycle de conduite doit offrir un tableau plus fidèle des vraies émissions et consommations de nos voitures. Cet examen en laboratoire est appuyé par un test en condition réelles sur la route.

L’ancien système en vigueur en Europe, dit NEDC, était très critiqué pour les écarts constatés avec les consommations et pollutions réelles, notamment mises en lumière à l’occasion de l’affaire Volkswagen. Le groupe automobile allemand avait équipé ses véhicules d’un logiciel détectant que la voiture faisait l’objet d’un test… et modifiant son comportement en conséquence pour obtenir de meilleurs résultats.

WLTP : comment marche la norme d’homologation ?

WLTP, c’est une procédure de test. Elle détermine quels véhicules sont essayés, la durée de l’examen, la vitesse, les accélérations, le moment du passage des rapports, le poids des passagers, la pression des pneumatiques, la température ambiante, etc.

Pour assurer des conditions égales pour tous les véhicules, la quasi-totalité des tests sont menés en laboratoire. Concrètement, la voiture est posée sur des bancs à rouleaux et l’on « simule » une virée. On mesure alors la consommation d’essence ou les émissions de CO2.

Avec le passage de NEDC à WLTP, la longueur du cycle de conduite est passé de 20 à 30 minutes. Les accélérations sont plus dynamiques, la vitesse maximale a été relevée de 120 à 131 km/h et les temps d’arrêt sont plus courts. De même, certains équipements auparavant désactivés sont désormais mis en marche.

WLTP : le cycle Classe 3 (voitures individuelles légères)

  • Durée totale : 1 800 secondes
  • Temps où le véhicule est arrêté : 235 secondes
  • Distance parcourue : 23,2 km
  • Vitesse maxi : 131,3 km/h
  • Vitesse moyenne : 46,5 km/h

A ce test WLTP s’ajoute un complément réalisé en condition réelles sur route. Ce test prend le nom de RDE (Real Driving Emissions ou « émissions réelles en conduite »). Le véhicule mis à l’épreuve doit suivre un trajet déterminé tout en portant des instruments de mesure concernant notamment les polluants (particules et NOx). Sur le trajet, le véhicule ne doit pas émettre plus de 1,5 fois les mesures constatées en laboratoire.

WLTP : quel impact ?

Le test est plus difficile… donc les notes baissent. Le passage à la norme WLTP a vu une augmentation sensible des consommations et émissions affichées par les véhicules thermiques tandis que l’autonomie annoncée des voitures électriques a reculé.

Ainsi, Opel avait brièvement publié les résultats de ses tests sur une Astra 1.4 essence de 100 ch.

  • Consommation NEDC : 4,2 à 7,5 litres
  • Consommation WLTP : 5,4 à 9 litres

Le test WLTP sert également au calcul des moyennes de CO2 émises par les véhicules immatriculés par chaque constructeur. Or, l’Union européenne calcule chaque année des objectifs et pénalités pour les marques dépassant les seuils fixés. Ceci a poussé les constructeurs à abandonner certaines motorisations plus polluantes.

De même, la grille du bonus et du malus a été revue avec le lancement de la norme WLTP, à l’issue d’une période de transition.

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