Euro7 : on vous dit tout sur la nouvelle norme automobile

Publié par Laurent le 11/01/2024
Euro7 : on vous dit tout sur la nouvelle norme automobile

La norme Euro7 est l’évolution la plus récente et la plus significative des normes environnementales européennes. Validée par les parlementaires européens, cette norme qui entrera en vigueur à partir de 2030, est le fruit d’un consensus mûrement réfléchi entre des exigences environnementales accrues et les contraintes industrielles et économiques du secteur automobile.

Euro7 : de 2025 à… 2030

Prévue pour entrer en vigueur le 1er juillet 2030, la norme Euro7 est issue de longs débats au sein de l’Union européenne. Alors que le Parlement européen a adopté le texte final le 9 décembre 2023, celui-ci diffère considérablement de la proposition initiale jugée trop sévère par l’industrie automobile. L’adoption de cette norme, initialement prévue pour 2025, a été repoussée, reflétant la complexité du chantier qui attend le marché automobile.

Des objectifs réajustés

La norme Euro7 visait à imposer une réduction de 35 % des émissions d’oxyde d’azote pour les voitures diesel et une diminution de 13 % des émissions de particules fines. Cependant, face à l’opposition de certains États membres et des acteurs de l’industrie, ces exigences ont été atténuées dans le texte final, maintenant les seuils d’émissions à un niveau similaire à la norme Euro6.

Les différentes évolutions des normes Euro

Depuis leur instauration dans les années 1990, les normes Euro ont connu une évolution constante, devenant progressivement plus strictes pour répondre aux enjeux environnementaux. La norme Euro6d Full – en vigueur pour les véhicules particuliers mis sur le marché aujourd’hui – témoigne de cette montée en rigueur avec des limites d’émissions plus strictes pour les oxydes d’azote, le monoxyde de carbone, les hydrocarbures et les particules fines.

Une réglementation toujours plus contraignante

Avec chaque révision environ tous les 5 ans, les normes Euro ont imposé des restrictions plus sévères. Par exemple, le passage de l’Euro 5 à l’Euro 6 a vu une réduction significative des seuils d’émissions pour les voitures à essence et diesel, poussant ainsi l’industrie à innover en matière de technologies de dépollution.

Les défis financiers de l’Euro7

L’introduction de l’Euro7 soulève d’importantes questions financières autant pour les constructeurs que pour les consommateurs. Les coûts additionnels pour se conformer à ces nouvelles normes sont estimés de manière variable, avec des prévisions allant de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros par véhicule, selon la complexité des modifications requises.

Un surcoût oui, un montant exact non

Alors que Luca de Meo prévoyait une hausse moyenne des prix de 2 000 euros par véhicule, Thomas Schäfer de Volkswagen a alerté sur une augmentation potentielle allant jusqu’à 5 000 euros pour certains modèles. En revanche, Thierry Breton a estimé, pour sa part, l’impact à seulement 100 à 150 euros par voiture. L’avenir le dira !

Pressions et réactions face à l’Euro7

La proposition initiale de l’Euro7 a rencontré une forte résistance de la part des constructeurs automobiles, conduisant à des négociations intenses et à un assouplissement significatif des exigences. Cette dynamique a révélé les tensions entre les objectifs environnementaux et les considérations économiques et industrielles.

Un compromis sous influence

Les ajustements apportés à la norme Euro7 reflètent un compromis entre les différentes pressions exercées par les acteurs de l’industrie, les responsables politiques et les groupes de défense de l’environnement. Ces changements ont suscité à la fois soulagement et indignation, révélant les défis inhérents à la mise en œuvre de politiques environnementales ambitieuses dans un secteur aussi important que l’automobile.

Enjeux environnementaux et innovations

La norme Euro7 ne concerne pas uniquement les émissions liées au moteur mais intègre également les particules fines dues au freinage et au contact pneu-chaussée. Cela concernerait ainsi les différentes motorisations y compris les voitures électriques et les véhicules hybrides. Les émissions de particules issues du freinage ne devront pas dépasser 7 mg/km, puis 3 mg/km à partir de 2035. Ce changement marque une prise en compte plus large des sources de pollution liées au trafic routier, soulignant l’importance de l’innovation dans tous les aspects de la conception et de l’exploitation des véhicules.

Nouveautés et perspectives d’avenir

Avec l’introduction de l’Euro7, l’industrie automobile est invitée à reconsidérer non seulement les émissions des moteurs mais aussi d’autres sources de pollution. Les nouvelles exigences encouragent ainsi l’adoption de technologies innovantes et de pratiques plus durables, ouvrant la voie à une mobilité plus propre et plus respectueuse de l’environnement.

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