Hybride et hybride rechargeable : quelles sont les différences ?

Publié par André le 13/12/2022
Hybride et hybride rechargeable : quelles sont les différences ?

Il convient de distinguer modèle hybride “simple” et modèle hybride rechargeable. Nous vous expliquons les différences.

Qu’ils soient simples ou rechargeables, les modèles hybrides partagent une même technologie qui associe un moteur thermique – le plus souvent à essence – à un, ou deux, moteurs électriques. Le principal avantage, commun aux deux technologies, est une réduction sensible de la consommation, et donc des émissions polluantes. Le – ou les – moteur(s) électrique(s) viennent épauler le moteur thermique, voire le supplanter totalement dans certaines phases. Autre avantage des hybrides, lorsqu’ils disposent de deux moteurs électriques, celui de pouvoir disposer – facilement et à moindre coût – d’une transmission intégrale aux 4-roues.

Hybrides simples

Dans la catégorie des hybrides simples, il convient de distinguer les modèles dotés d’une micro-hybridation – mild-hybrid en anglais – des “vrais” hybrides. La micro-hybridation bénéficie simplement d’un tout petit moteur électrique, ou alterno-démarreur. Il sert juste à assister le bloc thermique lors des phases de “décollage”. Il est utilisé sur de petites citadines comme, par exemple, la Suzuki Swift. Au-delà des économies en carburant, minimes, il permet surtout aux constructeurs de réduire de quelques grammes de CO2 les émissions polluantes de leurs modèles.

Un modèle hybride, qu’ils soit simple ou rechargeable, possède quant à lui un (ou deux) moteurs électriques nettement plus puissants (autour de 100 ch). Une puissance encore supérieure sur certaines sportives hybrides de haut vol, comme des Ferrari. Ce qui permet d’augmenter d’autant la puissance totale, et les performances, tout en réduisant la consommation.

Comment ça marche ?

Technologiquement, le moteur électrique est soit intégré directement au sein de la boîte de vitesses, soit séparé et relié mécaniquement au moteur thermique par une transmission à train épicycloïdal ou une boîte à crabots, comme chez Renault. Il peut être implanté directement sur le second essieu, qui n’est pas entraîné par le moteur thermique. Sur d’autres modèles, plus rares, comme la nouvelle Nissan Qashqai ou l’ancienne version “à prolongateur d’autonomie” de la BMW i3, le moteur thermique est utilisé comme simple générateur, pour recharger le moteur électrique, et donc sans connexion avec les roues.

Tous les modèles hybrides gèrent de façon autonome, et transparente, leur chaîne cinématique. Ils alternent le fonctionnement du bloc électrique, seul ou en association avec le bloc thermique. On peut toutefois choisir de privilégier le mode électrique, à condition que les conditions le permettent (charge suffisante de la batterie et vitesse raisonnable).

Les principales différences à l’usage

Les modèles hybrides simples (MHEV) ne nécessitent aucune intervention de la part de leur conducteur. Alors que les hybrides rechargeables (PHEV) doivent être régulièrement rechargés pour optimiser leur fonctionnement et réduire leur consommation. Gros avantage des hybrides rechargeables, ils peuvent effectuer jusqu’à 50 km en mode électrique, là où les hybrides simples ne dépassent pas les 5 ! Et ils possèdent parfois un mode qui permet de recharger les batteries en roulant, au détriment toutefois de la consommation du moteur thermique. Reste que ces hybrides rechargeables perdent tout l’avantage de leur faible consommation s’ils ne sont pas rechargés.

Une consommation qui peut s’envoler, batteries vides

Et le problème est bien là. Outre des tarifs à l’achat nettement supérieurs par rapport aux hybrides simples (jusqu’à 5 000 €), ils consomment plus une fois leurs batteries déchargées. Cela essentiellement en raison de leur poids supérieur, induit par des batteries plus grosses et plus lourdes. Un surpoids qui atteint 300 à 400 kg, par rapport à un modèle thermique équivalent, contre seulement 100 kg pour une hybride simple. Ce sont le plus souvent des véhicules de fonction qui sont hybrides rechargeables en raison des avantages fiscaux accordés aux sociétés. Le problème est que les utilisateurs de ces véhicules de fonction, qui généralement ne paient pas leur carburant, négligent de les recharger. Résultat, en roulant la plupart du temps batteries vides, ils consomment plus qu’avec un modèle thermique traditionnel ! Un comble !

Economies de carburant

Qu’ils soient simples ou rechargeables, les hybrides permettent de substantielles économies de carburant, notamment en ville ou sur route où ils se rechargent à chaque décélération ou freinage. Sur autoroute, le gain est nettement plus faible puisque les décélérations et les freinages sont beaucoup moins fréquents. Globalement, un hybride simple sera plus rentable et plus pratique car moins cher à l’achat, moins lourd, donc plus sobre, et qu’il ne nécessite aucune recharge. Un hybride rechargeable n’aura d’intérêt que si ses batteries sont régulièrement rechargées, auquel cas il permettra d’effectuer des petits trajets quotidiens (moins de 40 km) en mode essentiellement électrique, voire totalement électrique.

De nombreux modèles hybrides – neufs ou d’occasion – dans les 149 concessions du réseau Gueudet 1880.

« Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo #SeDéplacerMoinsPolluer » 

Et aussi

Bioéthanol-E85 : les avantages du carburant flexifuel

Prime à la conversion : qu’est ce que c’est ? Comment ça marche ?

Partager cet article