Quelle énergie propre pour quel usage ?

Publié par Gueudet le 19/01/2023
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Quelle énergie propre pour quel usage ?

Face aux inquiétudes sur le climat et au déploiement des ZFE, nombre d’automobilistes souhaitent rouler plus propre. Mais, quelle énergie choisir ?

Prise de conscience écologique, envie de rouler plus propre, accès limité aux grandes agglomérations classées ZFE (Zone à Faibles Emissions), flambée des tarifs des carburants, incitations fiscales… Les raisons sont aussi nombreuses que variées qui plaident en faveur des énergies alternatives. Reste qu’il devient de plus en plus difficile de s’y retrouver face à une offre de plus en plus variée. Carburants alternatifs (GPL ou GNV), motorisations hybrides et hybrides rechargeables, motorisations 100% électriques ou encore moteurs à pile à combustible (hydrogène). Un choix qui sera largement déterminé non seulement par votre budget, mais également par l’usage et le type de trajets que vous effectuez.

Bicarburation essence/GPL et essence/GNV (et pile à combustible)

GPL

Qu’ils soient neufs ou d’occasion, les véhicules fonctionnant en bicarburation essence/GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) sont nettement moins polluants que leurs homologues thermiques classiques (essence et gazole). Leur taux d’émission de CO2 est de 15 à 20% inférieur à celui d’un modèle essence. Ils émettent en outre infiniment moins de particules fines et de monoxyde de carbone. Malgré une consommation d’environ 25% supérieure à celle d’un modèle essence, ces modèles essence/GPL s’avèrent économiquement rentables en raison d’un prix au litre, qui bien qu’en nette augmentation, demeure nettement inférieur (0,99 € le litre). Il est en outre possible de faire adapter la majorité des moteurs essence modernes d’un kit de conversion (de 2 500 à 3 000 € selon le modèle). Il existe actuellement 1 650 stations distribuant du GPL dans l’Hexagone.

GNV

Sensiblement équivalente, la bicarburation essence/GNV (Gaz Naturel Véhicule) utilise un gaz très proche du gaz domestique, composé à plus de 95% de méthane. Bénéficiant d’un rendement nettement supérieur (25% de plus que l’essence), il a malheureusement vu son tarif récemment presque doubler (environ 2 € le kilo, sachant qu’un kilo de GNV équivaut à 1,2 litre de gazole, 1,5 litre d’essence ou 1,7 litre de GPL). En France, rares sont les modèles qui en sont équipés (quelques modèles du Groupe Volkswagen et Fiat) et seules 240 stations distribuent du GNV.

Hormis le fait de devoir trouver une station, il n’y a aucune contrainte particulière liée à ce type de bicarburation. Vous pouvez donc utiliser un tel modèle pour tous types de parcours.

Bio-éthanol/E85

Alternative aux systèmes de bicarburation essence/GPL et essence/GNV, le E85 – ou bio-éthanol – est composé de 65 à 85 % d’éthanol, par opposition au super E10 qui en contient, au maximum, 10%. Il s’agit d’un biocarburant obtenu à partir de sucre (de betterave notamment) ou de céréales, fermentées puis distillées. Il s’avère, lui aussi, drastiquement plus propre que le super classique. Si très rares sont les constructeurs à proposer des modèles E85 dans leur gamme : Ford, Land-Rover et Jaguar sont actuellement les seuls, il en existe quelques centaines sur le marché de l’occasion. Nombre de modèles, à conditions qu’ils soient assez récents et compatibles, peuvent cependant être équipés en seconde monte, pour un budget compris entre 700 et 1 500 €. Malgré une consommation de 20 à 25% supérieure au super classique et un prix au litre qui a récemment augmenté (1,14 € en moyenne), ce carburant reste financièrement intéressant. Plus de 3 200 stations-services en distribuent.

Hybride et hybride rechargeable

Qu’ils soient simples ou rechargeables, les modèles hybrides associent un moteur thermique à un (ou deux) moteur électrique. Principal avantage, commun aux deux technologies, une réduction sensible de la consommation, et donc des émissions polluantes, puisque le (les) moteur électrique vient épauler le moteur thermique, voire le supplanter totalement dans certaines phases.

Micro-hybrides

Dans la catégorie des hybrides simples, il convient de distinguer les modèles dotés d’une micro-hybridation (mild-hybrid en anglais) des “vrais” hybrides. La micro-hybridation (en 12, 24 ou 48 volts) bénéficie simplement d’un petit moteur électrique de faible puissance (6 kW, soit 8 ch au maximum en 48 volts), ou alterno-démarreur, dont la fonction est juste d’assister le bloc thermique lors des phases de décollage. Au-delà des économies en carburant, assez faibles, bien que notables sur les petits moteurs, il permet surtout aux constructeurs de réduire de quelques grammes de CO2 les émissions polluantes de leurs modèles et de proposer des modèles hybrides qui ne sont pas grevés par des grosses batteries, lourdes et coûteuses, et qui demeurent donc (très) bon marché.

Hybrides & hybrides rechargeables

Les modèles hybrides, qu’ils soient simples ou rechargeables, possèdent quant à eux un (ou deux) moteur électrique nettement plus puissant (autour de 100 ch). Ce qui permet d’augmenter d’autant la puissance totale, et les performances, tout en réduisant la consommation. Qu’ils soient micro-hybrides, hybrides ou hybrides rechargeables, tous les modèles hybrides fonctionnent de façon “transparente”, à savoir qu’ils gèrent de façon autonome leur chaîne cinématique, alternant le fonctionnement du bloc électrique, seul ou en association avec le bloc thermique. Sur les vrais hybrides, on peut toutefois choisir de privilégier le mode électrique, à condition que les conditions le permettent (autonomie suffisante de la batterie et vitesse pas trop élevée).

Comment bien choisir ?

Le choix du bon modèle hybride va non seulement dépendre de votre usage, et des types de parcours que vous effectuez, mais également de la catégorie de véhicule dont vous avez besoin (citadines, familiales, SUV…). Et aussi – et surtout – de votre budget !

Vous avez un petit budget et vous roulez en ville, en périphérie et parfois sur route.

Un petit modèle micro-hybride sera parfait. Peu coûteux à l’achat, il associe consommation raisonnable et agrément quotidien. Exemples : Fiat 500 ou Suzuki Swift.

Vous roulez essentiellement en ville et en périphérie et parfois sur route. Vous avez un budget un peu plus conséquent.

Choisissez une citadine hybride comme une Toyota Yaris HSD ou, si vous faites un peu plus de route et souhaitez un modèle un peu plus gros, une Renault Clio ou Renault Captur hybrides.

Vous roulez pas mal en ville et en périphérie mais vous partez également le week-end en famille.

Une familiale compacte hybride comme une Toyota Corolla, une Hyundai Ioniq ou Kona ou une Honda CR-V fera parfaitement l’affaire.

Vous avez accès, à domicile ou sur votre lieu de travail, à une borne de recharge, mais vous avez un budget relativement limité et pas l’utilité d’une grosse voiture.

Vous avez alors tout intérêt à choisir un modèle hybride-rechargeable compact comme, par exemple, une Renault Captur, l’un des rares petits modèles hybride-rechargeable. Lequel vous permettra d’effectuer de petits trajets quotidiens en mode essentiellement, voire totalement, électrique.

Vous avez un budget plus conséquent, ou la chance de disposer d’une voiture de fonction, et vous avez  besoin d’un modèle familial. Vous avez accès à une borne de recharge.

Achetez une berline familiale ou un SUV hybride rechargeable. Les modèles sont nombreux : Citroën C5 Aircross et C5X, DS7, Peugeot 508 et 3008, Hyundai Ioniq, Toyota Prius et Rav4. Sans oublier de nombreux modèles premium comme les allemandes Audi, BMW et Mercedes. Mais rechargez régulièrement !

Des centaines de modèles hybrides dans le réseau Gueudet Automobile

Véhicule électrique

Dans les grandes agglomérations, le véhicule électrique va permettre de réduire de façon drastique la pollution atmosphérique, après des années de véhicules thermiques, dont nombre de diesel qui représentaient une véritable aberration sur le plan écologique.

Avantages

Outre une fiabilité nettement supérieure à celle d’un modèle thermique et un entretien réduit, s’ajoute un coût en carburant largement inférieur. Même si celui-ci varie selon l’endroit où l’on ravitaille : à domicile – sur une prise secteur ou sur une wall-box – ou sur une borne de recharge, et également du type d’abonnement auquel on a éventuellement souscrit. Autre avantage, et non des moindres, le fait de pouvoir circuler librement partout et quand on veut : un VE n’est logiquement pas soumis aux restrictions de circulation et n’est pas concerné par les fameuses zones à faible émission (ZFE).

Inconvénients

Il convient toutefois de rappeler certains de ses inconvénients. Parmi lesquels un prix d’achat encore élevé, partiellement compensé par le bonus écologique (jusqu’à 7 000 €), une autonomie qui progresse continuellement, mais demeure encore le plus souvent inférieure à celle d’un modèle thermique, des bornes de recharge encore trop peu nombreuses, voire quasi-inexistantes dans certaines régions. Sans oublier la question de la production de l’électricité : comme est-il produit, l’est-il de façon “propre” ou non… Un véhicule électrique génère de la pollution durant sa phase de fabrication – et de recyclage – notamment ses batteries qui nécessitent une certaine quantité de matières rares comme le lithium. Un métal rare, très courtisé, dont l’extraction est réalisée dans des conditions peu écologiques et très énergivores, réclamant notamment de grandes quantités d’eau, dans des régions souvent sujettes aux sécheresses… Enfin, une forte dépendance vis à vis de la Chine, pays où sont fabriquées l’immense majorité des batteries et qui a acquis un véritable savoir-faire dans ce domaine.

Selon l’usage…

Idéal en usage urbain et péri-urbain, où l’on régénère fréquemment ses batteries lors des phases de décélération et de freinage, un modèle électrique doit dans tous les cas être régulièrement rechargé. Si vous effectuez quotidiennement un kilométrage raisonnable, inférieur à l’autonomie de votre véhicule, tout va bien. Si vous roulez beaucoup, la question de l’endroit où vous allez pouvoir recharger va se poser. Il faut alors être certain de trouver des bornes de recharge. Sur de longs trajets, lors des week-ends ou des vacances, vous aurez tout intérêt à posséder un véhicule électrique doté d’une grande autonomie, encore plus coûteux. Et vous devrez planifier vos itinéraires afin d’effectuer des haltes ravitaillement. Là encore, si vous possédez un modèle haut de gamme, vous aurez accès à des super-chargeurs capables de faire votre plein en moins de 30’.

Des dizaines de modèles électriques dans le réseau Gueudet Automobile

Restent les véhicules à pile à combustible qui, en transformant de l’hydrogène en électricité, permettent de rouler à l’électricité en ne rejetant que de la vapeur d’eau. Une technologie complexe, plus adaptée aux gros véhicules (poids-lourds, trains, bateaux…). Parmi les rares constructeurs à proposer un modèle à pile à combustible, Toyota avec sa Mirai. Laquelle n’est actuellement utilisée, en France, que par des taxis. Il n’existe en effet que moins d’une trentaine de stations hydrogène publiques, un carburant très délicat à transporter et à stocker.

Pensez à covoiturer #SeDéplacerMoinsPolluer

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