Fatigue au volant : comment l’éviter ?

Publié par André le 19/04/2023
Fatigue au volant : comment l’éviter ?

Augmentant de façon très importante les risques d’accident, la fatigue au volant ne doit pas être négligée. Voici quelques conseils pour ne pas en être victime.

Le simple fait de conduire fatigue à la fois les muscles, le système nerveux et les yeux. S’y ajoutent le stress, le manque de sommeil, les journées éprouvantes, etc. Autant de facteurs qui augmentent le risque de somnolence au volant, en particulier sur les longs trajets monotones où la vigilance diminue. La fatigue entraîne une perte de concentration et de vigilance. Les réflexes deviennent plus lents et les gestes plus difficiles à coordonner. Le champ de vision lui-même diminue.

Premier symptôme, la fatigue : c’est la difficulté à rester concentré. Elle se traduit par les yeux qui picotent, la nuque qui se raidit, le dos qui devient douloureux et le regard qui se fixe.
Second symptôme, encore plus grave, la somnolence, à savoir la difficulté, de plus en plus grande, à rester éveillé. Elle se manifeste par des bâillements et des paupières lourdes. Une somnolence qui va jusqu’à  entraîner des périodes de micro-sommeil qui durent entre 1 et 4 secondes, et qui cumulées sur un très long trajet peuvent atteindre plusieurs dizaines de secondes ! Inutile d’en expliquer les risques. Vous ne dormez pas debout mais, pire, vous dormez au volant !

Ainsi la fatigue augmente-t-elle le risque d’assoupissement au volant, qui demeure la première cause d’accident sur autoroute, responsable d’un accident mortel sur trois !
D’autres chiffres sont éloquents : 17 heures de veille active sont équivalentes à 0,5 g d’alcool dans le sang, le risque d’avoir un accident est huit fois plus important lorsqu’on est somnolent.
Autre facteur, évident, qui a une influence majeure dans le risque de somnolence, le manque de sommeil. Or, le temps de sommeil des Français a une fâcheuse tendance à se raccourcir. Plus d’un tiers se contentant de moins de 6 heures par nuit alors qu’il conviendrait de dormir entre 7 et 8 heures… Dans une journée, nous connaissons deux périodes d’hypovigilance qui correspondent aux horaires les plus fréquents d’accident : entre 2h00 et 5h00 du matin et entre 13h00 et 15h00.

Nos conseils avant de prendre la route

Avant de partir pour un long trajet comme la route des vacances, il est essentiel de bien dormir afin d’éviter cette dette de sommeil. Aussi est-il plus raisonnable de partir après une nuit de sommeil réparateur en évitant de se lever à une heure inhabituelle. Le pire étant de partir après une journée ininterrompue de travail. A défaut, faites une sieste de 20 minutes maximum.

Prendre un repas léger en évitant les aliments sucrés et en privilégiant les aliments riches en protéines. Attention aux boissons excitantes (café, thé, boissons énergisantes) dont l’abus énerve plus qu’il ne repousse la fatigue.

Bannir les médicaments dont la somnolence fait partie des effets secondaires. En France, plus d’un tiers d’entre-eux sont munis d’un avertissement mentionnant leur dangerosité potentielle en matière de conduite.

Exclure totalement la moindre consommation de boisson alcoolisée, c’est une évidence.

Les bons gestes pendant le trajet

  • Abaisser la température de l’habitacle.
  • Aérer le véhicule.
  • Ajuster correctement sa position de conduite afin de limiter la fatigue du dos et des épaules.
  • Boire abondamment des boissons, non alcoolisées…
  • Parler avec les passagers, écouter la radio…
  • Respecter les distances de sécurité.
  • Alterner la conduite avec un autre conducteur.
  • S’arrêter toutes les 2 heures et plus souvent si nécessaire.

Enfin, conduire à une vitesse excessive induit une fatigue supplémentaire, car la vitesse oblige le cerveau à traiter un plus grand nombre d’informations en un minimum de temps, la vision devant alors s’adapter en permanence.

A noter également que l’utilisation d’un téléphone portable au volant a des effets sur la conduite qui sont comparables à ceux de l’alcool. Le fait de téléphoner en conduisant multiplie par 3 le risque d’avoir un accident. Il est même multiplié par 6 pendant les 5 premières minutes de la conversation téléphonique. Une discussion téléphonique s’avère en effet nettement plus dangereuse qu’une conversation avec un passager. Le risque majeur du portable au volant tient effectivement à l’intensité de la conversation. Elle n’est pas la même si les deux interlocuteurs sont à l’intérieur de la voiture, ou si l’un d’entre eux est à l’extérieur. Dans le premier cas, le passager perçoit la route au même titre que le conducteur et en situation critique, la conversation baissera naturellement d’intensité, voire s’interrompra. A l’inverse, l’interlocuteur au téléphone ne connaît pas la situation dans laquelle se trouve son correspondant.

Sur la route, la pause s’impose !

Seul remède contre la fatigue, une pause d’au minimum 10 minutes toutes les deux heures sur les longs trajets, même s’il ne vous reste que quelques kilomètres à parcourir.

Ne cherchez pas à lutter contre la fatigue, vous serez perdant ! Mettez votre fauteuil en position allongée, fermez les yeux et relaxez-vous pendant une dizaine de minutes. Ou sortez de votre voiture et profitez-en pour aérer l’habitacle, faites quelques pas pour dégourdir vos jambes, l’idéal étant de marcher 5 minutes. Oxygénez-vous, prenez des grandes inspirations par le nez et expirez par la bouche. Profitez-en pour vous réhydrater (avec une boisson non alcoolisée) ou prendre une collation.

Aucun élément ne remplacera cette pause, rouler avec la vitre grande ouverte ne vous apportera qu’un coup de fouet momentané. Il en est de même pour le café, les boissons énergisantes ou le fait d’écouter de la musique à volume élevé.

N’hésitez pas à augmenter la fréquence des pauses en cas de conduite de nuit, d’intempéries ou de fortes chaleurs, autant de facteurs qui augmentent la fatigue au volant.

La conduite en état de fatigue peut vous exposer à des sanctions

En cas de simple contrôle routier, une amende de deuxième classe (35 €) peut être infligée au conducteur dans le cas où l’état de fatigue au volant est prouvé. Dans le cas d’un accident de la route, cette sanction peut devenir beaucoup plus lourde en fonction des dommages (corporels et/ou matériels), le conducteur fatigué s’exposant alors à des sanctions pénales et financières diverses : retrait ou suspension de permis de conduire, peines de prison, confiscation du véhicule, etc.

Pensez à covoiturer #SeDéplacerMoinsPolluer

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