Ces anecdotes automobiles que vous ignorez sûrement sur les constructeurs

Publié par André le 25/08/2024
Ces anecdotes automobiles que vous ignorez sûrement sur les constructeurs

L’histoire de l’industrie automobile est émaillée de multiples anecdotes. En voici six, passionnantes, parmi tant d’autres.

Si elles sont des aventures industrielles, les marques automobiles sont avant tout des aventures humaines. D’innombrables anecdotes émaillent leur histoire. Elles concernent leurs origines, leurs logos, leurs modèles ou les hommes qui les ont façonnées.

En voici quelques-unes qui portent sur six marques, françaises ou étrangères, dont certaines prestigieuses.

Alpine : hommage aux routes des Alpes

Plus jeune concessionnaire Renault au début des années 1950, Jean Rédélé, qui est également pilote amateur en rallye, rêve de construire sa propre voiture. Il confie le dessin de son coupé, sur la base d’une Renault 4 CV, au carrossier italien Michelotti. Les premières voitures sont assemblées chez le carrossier Allemano dont les réalisations ne satisfont pas Jean Rédélé. Il fait alors appel aux carrossiers parisiens Chappe et Gessalin, spécialistes du polyester. Reste à trouver un nom à cette nouvelle marque qui sort sa première voiture, l’A106. Le patron choisit alors Alpine, car, disait-il : « Cela représente pour moi le plaisir de conduire sur les routes de montagne ». « C’est en sillonnant les Alpes avec ma 4 CV à boîte 5 que je me suis le plus amusé. Cette conduite passionnante, il fallait que mes clients la retrouvent au volant de la voiture que je voulais construire. Alpine est un nom qui sonne bien, c’est également un symbole. »

Citroën : le logo au double chevron

André Citroën se lance dans la production d’engrenages à chevrons dès 1902 après avoir découvert ce procédé à l’occasion d’un voyage en Pologne. Le principal intérêt de ce type de denture, en chevrons, est le silence et l’endurance, nettement accrus par rapport à ceux d’un engrenage classique, à dentures droites. Capable de transmettre des efforts particulièrement importants, ils sont notamment utilisés par les gouvernails de certains gros navires comme les paquebots transatlantiques de type « Olympic » de la compagnie White Star, dont l’un des plus – tristement – célèbres est un certain… Titanic ! Après avoir fabriqué 24 millions de projectiles durant la Première Guerre mondiale, Citroën reconvertit son outil industriel du quai de Javel à Paris dans la production d’automobiles. Lancé en juin 1919, son premier modèle, la Type A, adopte, fort logiquement, le fameux logo au double chevron.

Ferrari : le cheval cabré

Le célèbre cheval cabré devint le logo de la première Ferrari créée en 1947. Un logo qu’Enzo Ferrari avait déjà apposé sur ses voitures de course, en tant que porte-bonheur. Pilote émérite, Ferrari créa sa propre écurie de course qui engageait alors des Alfa Romeo. Devenu célèbre, ce cheval noir cabré était initialement l’emblème d’un as de l’aviation italienne mort au combat lors de la Première Guerre mondiale. C’est la mère de ce pilote, la comtesse Paolina, qui suggéra à Ferrari d’en faire l’emblème de ses voitures de course. Ferrari y ajouta un fond jaune, couleur de sa ville de Modène, et y apposa les lettres S et F, initiales de Scuderia Ferrari, écurie Ferrari.

Jaguar : Swallow Sidecar

C’est en 1922 que William Lyons et William Walmsley fondent leur entreprise de carrosserie Swallow Sidecar, qui produit des caisses en aluminium pour sidecars. William Lyons se lance ensuite dans la fabrication de carrosseries automobiles. L’entreprise, qui s’installe à Coventry, est rebaptisée Swallow Sidecar and Coachbuiding Company. La première voiture maison sort en 1931, c’est la Swallow Sidecar 1 ou SS1, issue de la filiale SS Cars Limited. Devenu le seul Patron, William Lyons enchaîne ensuite les succès avec plusieurs modèles SS. Après la Seconde Guerre Mondiale, le patronyme SS devient impossible à porter. La marque devient alors Jaguar Cars Ltd, un nom qu’avait déjà trouvé W. Lyons, dès 1937, pour baptiser sa berline 2,5 litres.

Maserati : le trident de Neptune

Originaires de Bologne, les Frères Maserati étaient au nombre de six. Pilote, ingénieur et mécanicien, cinq d’entre eux créèrent leur propre marque en 1914 pour, initialement, fabriquer des bougies d’allumage et autres composants automobiles. Ils demandèrent à leur sixième frère, le plus artiste de la fratrie, de leur dessiner un logo. Ce dernier s’inspira alors d’une œuvre monumentale qui trône depuis 1563 en plein centre de Bologne, sur la place Piazza Maggiore. Elle représente le dieu romain de la mer Neptune, son énorme trident à la main. Ce superbe trident deviendra le symbole de la marque.

Porsche 911 : 901 à l’origine

Apparue en petite série en 1948, la Porsche 356 ne connaîtra le succès qu’à partir de 1951, avec la nouvelle usine de Zuffenhausen et l’ouverture du marché américain. Elle y devient l’un des modèles fétiches des stars et acquiert un statut international au point d’être produite à plus de 76 000 exemplaires jusqu’en 1965. Dès le milieu des années 1950, sous la houlette de Ferry Porsche, un modèle plus ambitieux est envisagé pour la remplacer. Son dessin est confié à un autre héritier, Ferdinand Alexander Porsche, dit « Butzi ». La nouvelle Type 901 est alors présentée au salon de Francfort où elle reçoit un accueil très favorable. Peu de temps avant son lancement officiel, au salon de Paris 1964, Peugeot s’oppose à l’utilisation d’une numérotation similaire à celle de ses propres modèles, avec un zéro central. À la hâte, Porsche rebaptise alors celle qui deviendra l’une des sportives les plus célèbres de tous les temps, « 911 » !

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