Essai Dacia Spring : la voiture électrique la moins chère du marché

Publié par André le 21/02/2023
dacia_spring_extreme_8_0ce305ac11de0bf3
1/3
dacia_spring_extreme_070c036f100d0ad8
2/3
dacia_spring_extreme_2
3/3

Seule citadine proposée par la marque low-cost, cette Spring est aussi et surtout la voiture électrique la plus abordable du marché.

Apparue à l’été 2021, la Dacia Spring demeure à ce jour le modèle électrique le plus abordable du marché. Et de loin. Initialement conçue pour d’autres pays, comme la Chine où elle est d’ailleurs fabriquée ou l’Inde où elle est vendue en thermique, il s’agit clairement d’un modèle low-cost. Et ça se voit. Haute sur patte et très étroite, sa robe n’offre pas des proportions très homogènes et sa finition fait un peu légère… Reste que sa taille donne immédiatement envie de partir à l’assaut de “la jungle urbaine” ! Elle ne mesure en effet que 3,73 m de long et surtout 1,58 m de large seulement, soit 7 cm de moins qu’une Renault Twingo !

Sans aucune concurrente à ce tarif, on pourra néanmoins lui opposer ses cousines les Renault Twingo Electric (à partir de 25 250 €) et Zoe (à partir de 35 100 €), ainsi que la Smart EQ (à partir de 28 350 €). A condition, alors, de choisir ses rivales en… occasion.

Dacia Spring : vie à bord

Là encore, ça ne respire pas l’opulence. Si le design de la planche de bord n’est pas vilain, avec un bel écran multimédia tactile en haut de la console centrale, les matériaux font appel à des plastiques 100% durs, très basiques. La position de conduite, qui n’offre aucun réglage en hauteur, ni du volant ni du siège, s’avère très haut perché, trop pour les grands gabarits. A l’arrière en revanche, deux adultes auront leurs aises, à condition de ne pas être d’un gabarit rugbyman ! Le coffre dispose quant à lui d’un volume de 290 litres à quatre, extensible à 620 litres banquette rabattue. Rien à redire pour une citadine.

Dacia Spring : au volant

Une fois familiarisé avec la position de conduite un peu trop dominante, on est immédiatement séduit par l’excellente maniabilité de cette Spring, qui braque dans un mouchoir de poche grâce à son diamètre de 9,60 m. Ajouté à son gabarit très compact et sa garde au sol généreuse (15 cm) qui permet de s’affranchir des ralentisseurs, elle se révèle particulièrement à l’aise en ville, son terrain de prédilection. D’autant que ses surfaces vitrées généreuses, qui rappellent les modèles d’antan, favorisent la visibilité. On peut même disposer d’une caméra de recul. Que demander de plus ?

Le silence de sa mécanique est toutefois perturbé par de nombreux bruits de mobilier sur les revêtements type pavés, qui résonnent dans l’habitacle, trahissant, là encore, sa conception low-cost. Un défaut toutefois en partie compensé par un amortissement dont la souplesse sert le confort en absorbant de façon fort correcte les inégalités, petites ou plus grosses, comme les ralentisseurs.

Avec 44 ch et 125 Nm de couple, cette Spring ne rivalise pas, en performances, avec une Porsche Taycan ! Mais, malgré ses piètres performances chronométriques (19”1 au 0-100 km/h et… 40”5 pour franchir la borne kilométrique), cette petite citadine électrique se montre suffisamment prompte au démarrage à chaque feu rouge. Ceci notamment grâce à son couple immédiat et sa masse très raisonnable pour un modèle électrique (970 kg). Relativement à l’aise sur le réseau secondaire, elle s’avère en revanche un peu à la peine sur autoroute où la moindre côte risque de se transformer en punition. D’autant que sa vitesse de pointe se limite à 125 km/h. Sans parler d’une sensibilité très prononcée au vent latéral, favorisée par son amortissement souple et l’absence de barres antiroulis. Un roulis auquel on s’habitue sur route, et qui ne compromet pas la tenue de route, très correcte sur sol sec. Beaucoup moins sur le mouillé en raison de pneumatiques d’origine chinoise aussi faible en résistance au roulement qu’en adhérence… A noter, qu’à partir de mars, la nouvelle gamme adopte de nouveaux amortisseurs et une assistance de direction recalibrée afin d’améliorer ses qualités dynamiques.

Dacia Spring : les motorisations

C’est simple, cette Spring ne disposait jusqu’alors, sur notre marché, que d’une seule et unique motorisation. Sa machine électrique de type synchrone à aimants permanents délivre 44 ch. Elle est alimentée par une batterie lithium-ion de 12 modules et 72 cellules d’une capacité de 27,4 kWh. Elle revendique une autonomie officielle de 230 km selon le cycle WLTP sur la base d’une consommation moyenne de 11,9 kWh. Dans la vraie vie, on peut tabler sur une autonomie moyenne réelle de 200 km, voire un peu plus en cas d’usage exclusivement urbain. A noter que le mode éco est censé augmenter d’environ 10% l’autonomie mais bride alors la puissance à… 31 ch.

Quant à la recharge, elle réclame, selon Dacia, de 13h30 sur une prise domestique standard à 1h30 sur un chargeur rapide DC 125A, ou moins d’une heure pour reprendre 80% de la capacité. Enfin, la WallBox (32A) permet une recharge totale en moins de 5 heures.

A noter qu’à la demande d’une partie de la clientèle, une nouvelle version plus puissante va être lancée, qui offrira 65 ch pour de meilleures performances (13”7 au 0 à 100 km/h). L’autonomie de ce nouveau bloc n’est censée n’augmenter qu’en usage urbain, gagnant officiellement une cinquantaine de kilomètres.

Dacia Spring : l’équipement

La Spring n’est, à partir de mars, plus disponible qu’en deux niveaux de finition. L’Essential dispose déjà d’un limiteur de vitesse, de l’allumage automatique des phares, de la climatisation manuelle, du verrouillage centralisé, de 4 lève-vitres électriques et de la banquette rabattable (en un seul bloc). Et même de l’application de connectivité My Dacia.

La nouvelle finition Extrême y ajoute les radars et la caméra de recul, les rétroviseurs électriques, le système multimédia avec écran tactile 7” avec GPS et interface smartphone, ainsi qu’une prise ESB et le Bluetooth. Sans oublier une roue de secours taille standard et la peinture métallisée.

Dacia Spring : notre avis

Si l’on passe sur son design et sa finition low-cost, difficile de ne pas trouver cette Spring très convaincante au regard de son tarif imbattable. Une façon de passer à l’électrique sans se ruiner !

Les tarifs de la Dacia Spring

44 ch : de 20 800 € (Essential) à 22 300 € (Extrême).
Nouvelle version 65 ch : à partir de 22 300 €.

Selon la situation de chacun et notamment son revenu fiscal de référence, le bonus écologique peut atteindre jusqu’à 5 616 €. Auquel peuvent s’ajouter 6 000 € de prime à la conversion et même de 1 000 à 3 000 € de surprime si vous habitez dans une ZFE-m.

Les Dacia Spring d’occasion sont encore très rares dans les 154 concessions du réseau Gueudet Automobile (à partir de 21 900 €), mais en revanche on trouve de nombreuses Renault Zoe (à partir de 7 600 €) & Twingo Electric (à partir de 16 000 €).

« Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo #SeDéplacerMoinsPolluer » 

Et aussi

Un vaste choix de Dacia d’occasion dans les concessions du groupe Gueudet

Citadines : 5 occasions réputées fiables

Partager cet article