Les voitures autonomes encore plus polluantes ?

Publié par Gueudet le 10/09/2023
Les voitures autonomes encore plus polluantes ?

La montée en puissance des voitures autonomes présente des problématiques environnementales non négligeables. Outre leur consommation énergétique intense pour le fonctionnement des systèmes informatiques, ces véhicules pourraient être utilisés plus fréquemment, aggravant leur impact écologique.

Une révolution de la mobilité à double tranchant

Pour la plupart d’entre nous, l’avenir des voitures autonomes représente une avancée excitante. L’idée de se faire conduire lors des déplacements quotidiens ou des longs voyages promet un gain de temps et de confort considérable. Cependant, une étude récente du réputé MIT (Massachusetts Institute of Technology) souligne les défis environnementaux associés à cette innovation technologique.

Les conséquences énergétiques des voitures autonomes

Le premier défi concerne la puissance de calcul nécessaire pour faire fonctionner ces véhicules. Équipés de caméras et de divers capteurs, ces voitures doivent effectuer d’innombrables opérations en temps réel pour analyser les conditions de circulation et piloter le véhicule. Selon l’étude du MIT, si toutes les voitures étaient autonomes (en se basant sur un modèle équipé de 10 caméras et des systèmes de calcul correspondants), et si chacune de ces voitures était conduite une heure par jour en moyenne, les systèmes de conduite autonome des véhicules généreraient environ 0,14 gigatonne d’émissions de gaz à effet de serre supplémentaires. Cela équivaut aux émissions de tous les datacenters mondiaux, principalement en raison de l’électricité nécessaire pour alimenter leurs systèmes de guidage automatique.

L’usage croissant des voitures autonomes

Un autre défi écologique concerne l’usage potentiellement accru de ces véhicules. Il est probable que les voitures autonomes soient utilisées bien plus souvent que les voitures conventionnelles, compte tenu de la disponibilité accrue du « conducteur ». Même en supposant l’utilisation de véhicules électriques moins polluants et une source d’électricité à faible émission de carbone, une utilisation plus intensive de ces voitures pourrait entraîner une explosion des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution. Ceci pourrait se produire en dépit de l’absence de limitations physiques pour les propriétaires de ces véhicules, comme la possibilité de programmer de longs trajets tout en dormant dans la voiture ou de travailler pendant le voyage.

A retenir

Le MIT reconnaît que ces prédictions pourraient rapidement devenir obsolètes si la technologie informatique continue de progresser rapidement. Cependant, le défi de l’utilisation croissante des voitures autonomes semble plus difficile à surmonter que celui de la consommation énergétique de leurs processeurs. Ces défis doivent être pris en compte dans la conception et le déploiement futur des véhicules autonomes, afin de minimiser leur impact environnemental potentiel.

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